C’est l’affrontement de deux familles, les Atréides et les Harkonnen pour dominer la planète Dune qui détient l’épice, un composant très puissant permettant, entre autre, de faire des voyages spaciaux. Qui domine Dune domine l’épice, qui domine l’épice domine la galaxie…
Dune est le 10ème film de Denis Villeneuve. Il sort en 15 Septembre 2021 avec un budget de 165 M $ et à rapporté 100 M $ à l’heure où cet article est écrit. C’est donc un film déficitaire pour le moment. Le Dune initial avait coûté 45 M $ et avait rapporté 30 M $ soit un film déficitaire également. A préciser aussi que là où pour le Dune de Lynch c’est plié, le Dune de Villeneuve peut encore être rentable et fait aggravant, le film est sorti sous Covid, ce qui n’arrange rien.
10 Films notables sortis la même année : James Bond : Mourir peut attendre, Eiffel, Bendetta, Titane, OSS 117, Kamelott, Big Bug, Rava, The Father, Bac Nord
C’est parti pour le test.
Scénario
12/20
Démarrage
Le film s’articule autour de l’avènement du Kwizatz Haderach que serait Paul Atréide.
J’ai du mal à parler du scénario parce que quand je vois le film j’ai deux calques qui se superposent à ma vision et qui m’empêchent de pouvoir être objectif et impartial.
Ces calques sont les précédents Dune, le film de Lynch et le livre de Herbert.
Deux œuvres que j’ai vues et lues et que je ne peux pas mettre de côté lors de ma vision.
Je vais donc faire en sorte que la première partie de l’écriture soit mise en parallèle avec l’œuvre précédente réalisée par David Lynch et la partie suivante au lieu de parler des sens et des symboles du film, je parlerai plutôt de l’adaptation.
Maintenant que le cadre est positionné je vais pouvoir exposer mon ressenti sur l’écriture.
1 – L’histoire
C’est un des points faibles, pour moi, du Dune de Villeneuve.
Il nous offre une histoire incomplète.
Alors on est d’accord que ce sera comblé lorsque la partie deux sortira (si elle sort un jour) mais pour l’heure,
L’histoire est frustrante.
Prenons un personnage : Paul Atreide, le héros.
On comprend ses forces et faiblesses et son ambition et à peine commence-t-il à prendre un peu d’ampleur que le film s’arrête.
Rien n’est réglé, les ennemis sont encore là, ses visions restent à l’état de prémonition, la relation qu’il est sensé avoir avec Chani est embrillonnaire.
C’est de la frustration en barre.
Du côté du Dune de Lynch, on a un arc complet, lorsque le film s’achève on a beau comprendre qu’il y a encore des menaces, on est comblé. Le Baron est défait, les Fremens on trouvé leur nouveau chef, il y a un nouvel équilibre.
On peut quitter la salle de cinéma serein.
2 – Le rythme
Dans le Dune de Villeneuve, on prend le temps, ce qui a des bon et des mauvais côtés.
- Les bons c’est qu’on peut aller dans le détail. Le détail des personnages et de leur relation, les détails de l’univers historique, politique et religieux, mais aussi l’arène, à savoir la planète Arakis, ses divers créatures et ses habitants.
- Le revers de la médaille, c’est que le film pourrait donner la sensation de piétiner, sensation qui est notamment lié à l’arc des personnages qui est étiré non pas sur 3h de film (ce qui est déjà long) mais sur 6h…
Le rythme du Dune de Lynch est plus standard, il permet au film de se dérouler normalement même si pour le coup, il y a du dégât en terme de coupe de l’histoire du livre, le film permet de terminer le premier volume et s’arrête au début du second volume. Il y a donc forcément des coupes, en revanche le rythme est plus soutenu.
3 – Alors sur quel point le film de Villeneuve s’en sort mieux que sur celui de Lynch ?
Si bien sûr on s’en tient uniquement à la construction du scénario, je dirais la construction des personnages.
A la différence du film de Lynch où l’on comprenait les personnages principaux et les seconds couteaux comme Gurney, Idhao ou encore Yueh étaient tous interchangeables par rapport à leur personnalité.
Dans celui de Villeneuve, ils sont très bien caractérisés et ont un vrai tempérament.
Malgré une très bonne caractérisation des personnages, le scénario est bancal et lent parce que coupé en deux, générant de la frustration chez le spectateur à la fin.
Adaptation
14/20
Pour pouvoir être complet sur l’histoire et le scénario, il est nécessaire de parler de l’adaptation de l’œuvre.
Est ce une bonne adaptation de l’histoire de Herbert ?
Si je devais répondre vite, je dirai oui.
Le scénariste prend le temps de donner corps au récit
et essaye d’être le plus fidèle possible au livre.
Les personnages, on l’a dit, sont très bien caractérisés, mais s’il y a une lacune dont je parlerai après.
Et comme les scènes sont globalement fidèles on pourrait croire que tout est bien dans le meilleur des mondes.
Et bien non, il y a des éléments qui ne sont pas aussi bien qu’on aurait pu le vouloir.
Parlons d’abord d’une des différences qu’il y a dans livre avec le film :
1 – La mort du Duc Leto
Dans le livre et dans le film, il meurt de la même manière : la dent empoisonnée.
Dans le livre, le professeur Yueh lui dit qu’il doit être au plus près du Baron pour pouvoir faire en sorte qu’il inhale le poison. Dans le film, il lui dit la même chose.
Mais !
Il y a une différence notable sur la létalité de la dent et notamment sur sa zone d’action.
- Dans le livre Leto écrase la dent et souffle le poison au visage du Baron qui parvient à esquiver in extremis la mort.
- Or dans le film, Leto lorsqu’il expulse le poison tue toutes les personnes présentes dans la pièce à l’exception du Baron.
On se dit alors qu’il est bien dommage qu’il n’est pas su plus tôt cette info parce qu’il aurait pu activer la dent alors que tous les convives ne prêtaient pas d’attention à lui, il était certes à l’autre bout de la pièce mais vu la zone d’action il aurait tué le Baron, d’autant que celui ci, se doute de rien et n’aurait pas activé son bouclier.
Sauf que là, il attend le dernier moment pour l’activer pour rien.
Alors pourquoi Villeneuve a-t-il fait ça ?
On peut imaginer que c’est pour créer un suspense.
On croit que le poison a décimé tout le monde, y compris le Baron.
Et la scène où les serviteurs pénètrent dans la pièce et découvrent tous les corps morts et se rendent compte que le Baron a survécu en s’étant plaquer au plafond comme un insecte, est très intéressant.
La caractérisation du Baron comme un être répugnant et fourbe est renforcée.
Mais clairement c’est un parti pris scénaristique qui n’est pas sans risque.
Pour moi, c’est une incohérence qui nait de la volonté d’être fidèle au livre tout en voulant donner un peu plus de souffle cinématographique.
Le problème c’est qu’ils n’ont pas pris de recul sur le récit dans son ensemble.
L’autre point de discordance, j’en avais parlé plus haut, c’est
2 – Jessica, la mère de Paul Atréide.
Ce personnage, que ce soit dans le livre ou dans le film, est sensé avoir passé un entrainement Bene Gesserit.
Cet entrainement réside notamment sur le contrôle des émotions.
Et d’ailleurs la plupart du livre se passe dans la tête des protagonistes.
Les Bene Gesserit sont donc impassibles.
Or Jessica passe son temps à pleurnicher, à avoir peur, en une phrase :
à exprimer ses émotions.
Or ce n’est pas du tout cohérant.
Lors de la scène de la boite, je veux bien qu’elle montre un peu plus ses émotions, d’abord parce qu’elle est seule à ce moment là, et qu’en plus l’enjeu pour son fils et elle est important.
D’ailleurs elle récite le mantra pour se calmer sans y arriver.
Mais le reste du temps, elle ne contrôle pas assez ses émotions.
Alors pourquoi Villeneuve a-t-il opté pour cette option ?
Je pense que c’est pour dramatiser les choses.
Jessica est tout le temps avec Paul. Paul doit également contrôler ses émotions.
Si lors de moment de tension personne ne réagit, il est difficile de faire ressentir le danger et la tension au public.
Jessica sert alors de vecteur de l’émotion
Parce que Paul en tant que héros, qui est sensé être l’élu, il ne peut pas montrer trop de faiblesse dans son entrainement, ça le décrédibiliserait trop, et on risquerait de mettre de la distance avec lui.
Alors que Jessica, même si son personnage est capital, elle n’en reste pas moins un personnage secondaire.
La sacrifier pour le bien du film est envisageable.
Je trouve que c’est un jeu dangereux que d’avoir opté pour cette option pour la cohérence globale.
Jessica est sensée être le mentor de Paul.
Or comment prendre pour modèle un mentor si peu fidèle à ses préceptes ?
Dernier point perfectible dans l’adaptation :
3 – l’intériorité et la télépathie
Comme dit plus haut, Dune se passe dans la tête des personnages et c’est ce qui est passionnant. C’est également ce qui donne le ton et le style du roman.
Là où Lynch avait opté pour la voix off, pour exprimer ce que pense les personnages, j’étais curieux de voir l’option qu’aurait choisit Villeneuve.
Et bien il a choisit : le langage des signes !
C’est je pense une erreur qu’il paiera plus tard.
Les deux problèmes que j’ai énuméré plus haut, la mort de Léto, le caractère de Jessica, ont déjà fait des dégâts dans le récit, mais le pire reste à venir.
La suite de Dune, le volume 2 et surtout le 3 se passe énormément dans la tête des personnages, il y a des complots qui sont fait comme ça, il y a des personnages qui sont hantés par d’autres qui leur parlent dans leur tête directement.
Ce genre de scène sera très difficile à gérer avec des signes,
ce sera même sans doute grotesque.
Alors on peut imaginer que soit Villeneuve se dit que ce sera quelqu’un d’autre qui se chargera de la suite et qu’il passe la patate chaude, soit il n’a pas lu la suite (ce qui m’étonnerait) soit il va introduire un procédé de télépathie entre les personnages par la suite.
Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas l’avoir fait tout de suite ? Ca fait parti du style. Il risque d’y avoir une rupture sinon.
Est il possible de penser à House of Card sans Franck Underwood qui s’adresse à la caméra, sans qu’il évoque ses propres pensées ? Non, bien sûr, ça fait parti du style.
Je ne dis pas que House of Card aurait dû être le modèle de Dune, bien sûr que non, mais il y a un partie prit fort dans House of Card.
Et j’ai l’impression que Dune est passé à côté.
Une réponse à ça est peut être la volonté de vouloir rendre réel, ou disons « plus réel » ce qui se passe.
Et la télépathie est peut être trop ésotérique pour le réalisateur qui a préféré le langage des signes.
Sauf que Dune n’est pas un récit réaliste, c’est un récit emprunt de mysticisme et de pouvoir occulte.
Et vouloir rendre réel tout ça est casse gueule.
Dune est une adaptation en apparence fidèle mais qui a pris des chemins de traverse qui peuvent nuire au film plus tard. Pour le moment ne présupposons de rien, et restons sur l’impression globale plutôt positive.
Lumière
16/20
La lumière de Greg Fraser est très soignée, retranscrivant bien des ambiances différentes.
Les couleurs sont très désaturée, sans éclat.
Ce qui rappelle l’utilisation de la pellicule d’avant.
On est loin des couleurs chatoyantes et criardes d’un Avenger.
Les cadrages, sans jamais être tape à l’œil, sont très stylisés.
Il y a des moments où l’on a envie de contempler un tableau.
Les ambiances comme dit plus haut sont bien distinctes.
L’ambiance lumineuse de Caladan est plutôt réaliste et naturel, avec des intérieurs en contre jour. Arakis est plus lumineux là où la planète de de Shaddam IV est pluvieuse et sombre.
Un super travail. Sans nul doute, un des gros points forts du film.
Direction de Comédien
15/20
A l’annonce du casting de Dune de Villeneuve, j’avais quelques réserves sur le choix de Timothée Chalamet.
Je le trouvais trop frêle et pas assez sportif pour être crédible dans les scènes de combat.
Au final, on s’y fait bien, il incarne bien Paul Atreide et malgré mes réticences il m’a convaincu.
C’est un bon acteur, même si on le sent encore limité, sans doute lié à son âge, reste qu’il fait le job.
On est jamais ébloui par sa performance, ni jamais déçu. Il est juste bon.
Pour ce qui est des autres comédiens, je trouve que le casting est très bon.
Idem que pour Paul, j’avais une appréhension sur le comédien qui joue le Baron.
Mais il est bien dans le rôle, il apporte une autre dimension plus calculatrice que réellement répugnante comme l’était le précédent Baron.
D’ailleurs une petite pensée pour son cousin qui est joué ici par David Bautista qui cabotine un peu trop, mais qui est bien mieux que Sting qui jouait son rôle dans le film de Lynch.
Les autres personnages que ce soit Jessica, le duc Leto, Yué, Gurney sont très bien castés.
Une fois qu’on dépasse le plaisir du casting, les comédiens font ce qu’ils ont à faire sans plus.
A l’exception peut être de Jason Momoa qui campe un très Idhao très attachant, et chaleureux, on sent une vraie complicité avec Chamalet qui fait plaisir.
Très bon casting pour jeux de comédien professionnel sans plus.
Réalisation Et Mise en Scène
15/20
Denis Villeneuve signe ici son troisième long métrage de science fiction, il commence à avoir une certaine expertise.
Alors que vaut sa réalisation sur Dune ?
Je vais commencer en disant qu’elle est à l’image de ce qu’il fait d’habitude.
Il est suffisamment malin pour bien choisir ses cadres et il sait super bien s’entourer.
Pour moi ce qui l’emporte sur sa réalisation c’est le superbe travail de son chef op et de son directeur artistique.
Et c’est une chose qui était déjà visible dans ses précédents films.
Sa mise en scène n’a pas, pour moi, d’identité propre et Dune n’en fait pas exception.
Soyons clair, il n’y a pas de scènes ratées au niveau de la réalisation dans Dune, on a pas des scènes grotesques comme le chevauchement des vers par exemple qui pourraient être catastrophique en terme de crédibilité.
Villeneuve à toujours l’intelligence de prendre la bonne distance pour que la scène marche.
Dans le livre Dune, il y a des scènes marquantes, qui ont dû être prise très au sérieux par le réalisateur.
Ces scènes sont l’épreuve de la boîte, la mort de Leto, et la première apparition du ver.
Je trouve que pour chacune il a pris les bonnes décisions.
1 – L’épreuve de la boite
L’aura qui se dégage de la prêtresse Bene Gesserit est inquiétante et permet de donner une vraie tension.
La réaction de Paul n’étant pas suffisante, il y a le montage parallèle sur Jessica qui dramatise parfaitement la scène au risque, nous l’avions dit d’une incohérence dans le caractère de Jessica.
2 – La scène de la mort de Leto
Très bonne idée que de donner la sensation que le Baron soit mort.
Mais de la même manière que la scène précédente, pas assez concerté avec le scénariste, la scène pique un peu au niveau de la cohérence. Alors que la mise en scène, elle, marche très bien.
3 – La scène de l’arrivée du ver
Qui est pour moi la scène la mieux réaliséE de ce premier épisode de Dune.
Il parvient parfaitement à dramatiser l’arrivée du Ver avec le fait que les personnage s’enlisent à moitié, le timing du montage est parfait, la montée en tension marche parfaitement.
C’est à n’en pas douter un excellente scène.
Maintenant que nous avons parlé de ce qui marche, il est honnête de parler de ce qui marche moins.
Je trouve que les scènes de combat sont mal filmées.
Et je pense même que c’est ce qui passionnaient le moins Villeneuve.
On a l’impression qu’elles sont expédiées de la manière la plus banale possible : caméra épaule.
Aucune inventivité, aucun souffle.
L’inverse total d’un John Woo qui lui va bâcler les scènes de dialogue et qui va se révéler dès qu’une scène d’action arrive.
Villeneuve est très bon dès qu’il s’agit de filmer des comédiens en train de vivre quelque chose d’intense, mais dès qu’il y a une scène de combat, il n’y a plus personne.
Ce qui me renvoie à ma crainte première sur le choix de Chalamet pour incarner Paul Atreide, même s’il s’est avéré payant, il l’est dans la version de Villeneuve, c’est à dire une version cérébrale de Dune.
Chalamet n’est pas vraiment crédible en combat, et dès que c’est le cas, la caméra tremble tellement, il y a tellement de filé, afin qu’on imagine qu’il se batte correctement, mais jamais on le voit.
Sans doute parce que ce n’est pas le cas.
Et dans tous les cas, c’est une erreur de Villeneuve.
- Dans le cas où Chalamet se bat bien, et bien Villeneuve ne le met pas en valeur avec sa mise en scène.
- Et dans le cas où il se bat mal, Villeneuve aurait dû envisager Dune comme un récit qui n’est pas que cérébral, il y a du combat, les Bene Gesserit sont aussi puissants dans leur tête que dans leur corps.
Mais visiblement on voit où va la préférence de Denis Villeneuve.
Le réalisateur est bon, il fait le job, et à surtout le talent indéniable de s’être très bien entouré. Malgré quelques scènes de combat bâclées, la plupart des scènes sonnent justes et certaines comme l’apparition du ver sont excellentes.
19/20
Direction Artistique
Sans nul doute le très gros point positif de ce film.
La direction artistique est quasi parfaite.
Elle donne une identité très forte au film.
Chaque costume est un ravissement pour les yeux, tout semble cohérant, c’est bluffant. Le vaisseau singe magnifiquement la libellule et semble tellement plausible.
Et que dire des décors ? C’est somptueux.
Très bonne idée de donner un aspect japonisant à la planète de Callahan. Le stylisme des gardes de l’empire est brillant et correspond très bien au tempérament de ces guerriers.
C’est bien simple, il n’y a pas de fausses notes.
Comme je suis taquin et que malheureusement rien n’est parfait en ce monde, il n’y aura pas de 20, parce que je cherche la petite bête.
Et je trouve que la marche des Fremens dont Villeneuve nous a conté un travaille acharné avec Benjamin Millepieds…
Il y a trois pauvres plans, où l’on sent que les comédiens galèrent, pour esquisser des pas…
C’est je pense un pur coup marketing qui n’était pas nécessaire au vue de l’excellence du travail déjà fourni.
La quasi perfection, la direction artistique donne le tournis tant elle est belle et cohérente. Un grand bravo.
Travail Sonore
16/20
Hans Zimmer. Est il possible de ne pas le connaître ?
Il est LE compositeur incontournable depuis ces 10 dernières années, comme l’était Danny Elfman avant lui et John Williams encore avant.
Le risque quand on est si connu c’est de se caricaturer soi même. Et je trouve personnellement que Hans Zimmer a tendance à le faire. Mais pas sur Dune.
Dans Dune, on reconnait évidemment son stylé un peu bourrin, mais avec des subtilités comme il avait pu le faire sur le Roi Lion.
La composition reste plus des nappes sonores que des mélodies identifiables, et l’ensemble donne une ambiance pertinente pour un film comme Dune.
Pour ce qui est du sound design, il est très réussi, le son des marteleur qui semble hanté l’environnement, le son des vaisseaux, même le don de la Voix marchent bien.
Je dois pourtant confesser que je préfère l’incroyable ambiance qu’il y a dans le premier Dune, qui était pour moi son point fort, celui de Villeneuve est en comparaison plus aseptisée et conventionnelle.
Reste que c’est du bon boulot.
Les doublages français sont de bonnes factures, il n’y a pas de fausse note, ça joue bien et il y a un bon choix de timbre de voix.
Du bon Zimmer, une réelle ambiance se dégage du film via l’environnement sonore. C’est du bon travail.
Effets Spéciaux
17/20
De superbes effets spéciaux.
Vous me direz avec plus de 100 millions d’euro c’est bien le minimum qu’on puisse demander.
Mais on peut être surpris parfois, ce ne sera pas le cas ici.
Les vers sont très réussis, les engins présents dans le film sont tous crédibles, et le bouclier, même si j’étais pas fan au début, fonctionne finalement pas mal.
Autant il y a des aspects où parfois on pouvait ergoter sur qui est le mieux entre le vieux Dune et le nouveau,
sur ce point là, tout le monde sera d’accord.
Une fois de plus pas le même budget, pas la même technologie au moment des tournages, mais là où un Blade Runner de Ridley Scott tient encore la route face au nouveau de Villeneuve, là sur Dune il n’y a plus personne, celui de Lynch est 10 crans en dessous.
Très Réussi, c’est l’autre gros point fort du film.
EN RESUME
DUNE est :
– frustrant dans son récit
– une adaptation élégante du roman
– réaliste dans son approche et qui risque de le payer cher dans les épisodes suivants
– bien mis en scène sans brio mais avec d’excellents choix
– superbe, avec des images qui restent gravées dans la tête
– avec une belle nappe musicale
– avec un excellent casting malgré Timothé Chalamet
– un des meilleurs Villeneuve
– avec une des meilleures directions artistiques depuis ces dix dernières années
– avec de superbes effets spéciaux
- – au final au dessus du Dune de Lynch
un film à voir et revoir
Note Finale
15,5 / 20
Bilan
A quelle adresse souhaites-tu que je te l'envoie ?
Je déteste les spams, votre adresse mail ne sera jamais cédée ni revendue 😉