Dialogue de House of Cards

Une des hantises de la plupart des scénaristes, c’est les dialogues. On a toujours l’inquiétude que le personnage soit trop bavard ou qu’il parle de manière fausse. Alors autant s’inspirer d’une série dont les dialogues sont parfaitement écrits, House of Cards est un scénario de l’incroyable dialoguiste Beau Willimon.

Alors c’est parti !

Ici Peter Russo, merci de laisser un message.

Il ne répond pas à mes appels, c’est terminé et il doit le savoir.

Vous pensez qu’il n’a aucune chance de s’en remettre ?

Les républicains vont passer cette interview en boucle sur toutes les chaînes de télé jusqu’au 5 Novembre.

Je compatis sincèrement mais c’est ce que je pensais depuis le départ.

J’aurais dû vous écouter Monsieur. Je croyais qu’il pourrait supporter la pression.

Bien sûr. Donc il se retire ? Il va falloir le remplacer ?

(versant du café)

Vous avez une idée ?

(sans le regarder)

A moins de deux mois de l’élection… Ah si le président ne m’avait pas dès le début exclut des discutions, j’aurais surement eu quelque personne à proposer mais… Je ne connais personne d’assez populaire et bénéficiant d’assez d’appui nécessaire pour lancer une campagne de seulement 7 semaines… Laissez moi réfléchir.

(se tournant vers l’audiance)

Les minutes qui vont suivre seront déterminantes. Pour tout ce que j’ai élaborer et toutes les manœuvres que j’ai effectuées. (puis se tourne vers le député et s’avance vers lui) Je verrais bien quelqu’un.

Qui ?

… Vous Monsieur le vice président. (Rire du vice président) Si vous vous présentiez pour reprendre votre siège, je crois que vous l’emporteriez haut la main.

Renoncez à la vice présidence ?

Seulement si vous gagnez.

Walker a besoin de moi pour 2016.

(regardant par la porte ouverte)

Etes vous tout à fait certain qu’il va vous garder comme colistier ? (enchaînant) enfin ce n’est un secret pour personne qu’entre vous ce n’est pas franchement l’entente cordiale.

Qu’est ce qu’il a dit ?

(finissant de boire son café)

Oh vous me mettez dans une position embarrassante Monsieur le Vice président.

Est ce qu’il a dit du mal de moi ?

Et bien il a dit que vous êtes, et là je reprends ses termes… un emmerdeur.

(s’amuse)

… l’enfoiré… il ne sait pas comment diriger et ne respecte rien ni personne… Hein ! C’est une idée à lui sa façon de me débarquer.

Non, l’idée m’est venue hier et j’ai eu envie de vous la suggérer, mais  non je n’en ai discuté avec personne.

Et garder vous en, on ne quitte pas la maison blanche pour redevenir gouverneur.

(il s’assoit sur une chaise)

Puis je vous poser une question personnelle monsieur ? ça vous plaît d’être le vice président ?… Oui parce que Peter m’a dit que pendant les meetings de campagne vous avez fait  preuve de tellement d’enthousiasme et d’énergie qu’il se demandait si ça ne vous manquez pas un peu d’être gouverneur.

… C’est vrai que ça me manque.

Alors pourquoi ne pas y retourner ? Vous pourriez être le héro de cette élection et assurer la Pennsylvanie pour les démocrates en 2016.

(gêné)

Garret n’acceptera jamais une chose pareille, et ce, même s’il ne peut pas me voir, ce serait un aveu de faiblesse, il aurait l’air de ne pas tenir son gouvernement.

Pas s’il s’agit d’une décision mutuelle… (il se lève) Ecoutez, laissez moi parler à Garret, je n’évoquerai pas cet entretien.

(songeur)

Je suppose que ça ne coûte rien de voir ce qu’il en pense.

(frappant la table)

Merci Monsieur le Vice Président (lui serre la main)

Merci à vous.

Franck quitte la salle.

J’espère que cet article vous aura plu. Vous pouvez me dire ce que vous en avez pensé en vous inscrivant ici.

Vous recevrez en cadeau de bienvenue mon livre

« Tout ce qu’on ne vous apprendra jamais à l’école de cinéma »

(et qui est pourtant essentiel pour réussir.)

Bonne lecture !

Tenez moi au courant de vos progrès !

A très vite !