Warcraft – le commencement

Les Orcs ont trouvé le moyen d’envahir le monde des Hommes par le biais d’un portail, les hommes n’ont pas l’intention de les laisser faire…

Ce film est le 3ème film de Duncan Jones avec un budget de 160 millions de dollars le film a déjà rapporté dans le monde près de 377 millions de dollars.

10 Films notables sortis la même année : The Revenant, Batman VS Superman, Le Livre de la Jungle, SOS fantômes 3, Alice au pays des merveilles 2, le Monde de Dory, Independence Day 2, Camping 3, Gods of Egypt, 8 Salopards

C’est parti pour le test.

Histoire

13 / 20

Les Orcs qui décident d’envahir le monde des Humains, pourquoi pas, ça prépare le spectateur à de la baston bien virile entre les protagonistes, on avance en terrain connu. Sauf qu’ici il y a une nuance, et de taille, c’est que les envahisseurs, à savoir les Orcs, sont traités comme des êtres dotés de raison, comme des êtres sensibles avec tout de même une masse qui dégouline de sang.

Il y a d’entrée de jeu un challenge, une gageure, une tentative qui semble aller à l’encontre de ce à quoi on pourrait être en droit de s’attendre (mis à part, peut-être pour ceux qui connaissent bien le jeu)

Car oui c’est une adaptation de jeu vidéo éponyme et oui, j’y ai joué, mais non je ne connais pas bien l’histoire de Warcraft car elle ne m’a jamais passionnée préférant y jouer surtout pour son aspect stratégique. On peut donc dire que j’ai découvert l’histoire comme un néophyte.

Mis à part cette curiosité, l’histoire ne va pas vous faire tomber à genoux d’admiration, ça reste très basique, d’autant que le film adapte un jeu vidéo. Mais c’est pas si souvent qu’il y a des films médiévaux fantastiques et voir une baston géante entre les Orcs et Humains n’arrivent pas si souvent.

Il y a donc un challenge que se sont lancé les scénaristes : planifier un affrontement entre les humains et les orcs, en passant d’un point de vue à l’autre, et en faisant passer les Orcs pour des êtres sensibles. Pari réussi ? A voir dans la rubrique juste en dessous.

Un pitch qui promet de l’affrontement et qui a le mérite de susciter la curiosité quant au traitement des Orcs.

Scénario

6 / 20

Alors l’audace a-t-elle payé ? Alors avant de m’aventurer dans la réponse, donnons une vision d’ensemble du scénario :

Le scénario est très confus et mal rythmé.

Commençons par le début, la scène d’exposition. C’est plus une scène qui donne le ton du film plus qu’un passage précis du film. Un homme se bat contre un Orc. La scène ménage l’apparition de l’Orc jusqu’au dernier plan où l’on voit une grosse masse en contre jour qui s’abat sur sa victime. On se dit alors : « bien je ne me suis pas trompé de salle, je suis bien dans Warcraft. » D’ailleurs après cette intro, l’apparition du titre.

Le film se poursuit par une scène avec un Orc, Durotan, et sa femme enceinte, tous deux posés tranquillement dans un lit. Première constatation on ne commence pas par les humains, mais bel et bien par les orcs. Ce qui est assez inhabituelle, car à ce stade on pense que les Orcs sont les ennemis. Or, surprise, on voit Durotan tranquillou avec sa femme enceinte parler du prénom du bébé. Pour ma part, j’avais beaucoup de mal à croire à ce que je voyais. Un orc, c’est avant tout un barbare comme le laisser sous entendre la scène d’intro, qu’il puisse s’amouracher d’une femme-orc pourquoi pas, mais qu’il parle du prénom de l’enfant et que la femme-ork lui tienne tête dans la discussion semble non seulement peu crédible, mais aussi complètement anachronique vu l’époque moyenâgeuse où se déroule le film, même chez les humains, ce genre de situation semble assez improbable, mais chez des orcs…

On y croit pas

On sent la volonté de faire une scène pour le public moderne. Car ce couple d’orc est résolument contemporain dans sa manière de s’exprimer. Alors on peut se dire que ce n’est pas un film réaliste, vu que d’entrée de jeu, il y a des Orcs et que les Orcs bah… ça n’existe pas. Ok ! Bien sûr mais une fois accepté l’existence des Orcs dans le film, il y a une projection mentale qu’on s’en fait. De tout temps les orcs ont été représenté de manière brutale et sauvage, quasi animal, en bref des barbares pure et dure. D’ailleurs la première scène va dans ce sens là. Mais que la scène juste après le massacre soit un couple d’Orcs à la cool en train de parler du prénom de leur bébé, même Conan était plus barbare qu’eux ! C’est trop brutal pour être accepté.

Pour un néophyte comme moi en tout cas, je ne me fais pas d’illusion sur les fans pur et dur du jeu qui savent sans doute qu’un Orcs est un être sensible. Sans doute, mais là, je juge le film pour ce qu’il est en tant que film sans prendre en compte le jeu vidéo.

S’ensuit une scène où le grand méchant du film, le sorcier Guldan décide d’ouvrir un portail leur permettant de passer de leur monde complètement asséché niveau ressource à celui des humains encore fertile. Le portail s’ouvre et les orcs, en masse, se ruent à l’intérieur du portail. Chose de nouveau improbable, la femme-orc enceinte s’y rue également ! Pour quelle raison ?! Elle ne compte pas se battre quand même ?! Ce que le scénariste essaye de nous faire sans doute croire c’est qu’elle n’a pas envie d’être séparé de son mari, mais sérieux, si son mari l’aime vraiment il ne la laisse pas passer ce portail et encore moins enceinte. D’autant que ce portail, ils ne l’ont jamais pris, ils ne savent même pas si ça ne va pas les mener vers le néant…

C’est une fois plus pas crédible, et toute la volonté du scénariste ne suffira pas à masquer son réel objectif (on le détaillera un peu plus bas). Car ce qui devait arriver arriva : la femme-orc une fois arrivé en terre humaine, accouche suite au voyage spatio-temporel, mais le bébé est mal en point. Guldan le sorcier arrive alors et sauve le bébé avec sa magie en pompant l’énergie vitale d’une biche à proximité.

Examinons maintenant ensemble l’utilité d’une telle scène : en sauvant le bébé, le sorcier nous parait plus sympathique et nous fait relativiser sur ses ambitions belliqueuses, on se dit que c’est une nouvelle fois notre envie de faire des orcs des ennemis qui prend le pas, parce que foncièrement cet orc magicien a l’air d’œuvrer pour son peuple et n’agit pas de manière différente qu’un humain aurait pu le faire pour ses compatriotes. En ça, ça marche. L’autre utilité c’est de présenter le Fel, le pouvoir magique qu’utilise Guldan. C’est la première fois dans le film où l’on voit la magie et l’on comprend que son utilisation n’est pas gratuite, elle nécessite un combustible, et cette énergie c’est la vie elle même. Enfin l’autre utilité de cette scène c’est une mise en place pour l’avenir, du moins, je l’imagine, vue que je ne connais pas l’histoire de Warcraft, c’est que ce nouveau né a été sauvé par de la magie (et a effectué un voyage magique) on peut donc imaginer qu’il sera marqué d’une manière ou d’une autre par la suite.

Finalement avec cette scène le scénariste réussi à trois niveaux, sauf que c’est, comme je le disais, au prix de la crédibilité. Le scénariste était obligé de faire passer la femme-orc enceinte par le portail, et l’excuse utilisée pour qu’elle le franchisse n’est pas à la hauteur et fragilise la cohérence du film.

Je ne vais pas détailler toutes les scènes du film, car globalement, ce genre de problème se reproduira assez souvent, c’est à dire que pour des raisons de mise en place de personnage ou d’exposition quelconque, le scénariste ne sera pas subtil dans sa façon de faire et générera des scènes allant à l’encontre de la logique.

Ce qu’il faut retenir, c’est la mécanique du récit : les orcs ont besoin de la nature, de la vie alentour pour alimenter le Fel, ce pouvoir magique qui permet au leader des Orcs de pouvoir régner. Ils agissent ainsi en parfait parasite, ils pompent toute l’énergie d’un lieu et quand il n’y en a plus, ils migrent et recommence dans un endroit fertile, etc…

Les Humains de leur côté vont essayer naturellement de contrer l’avancée des Orcs et de les empêcher d’ouvrir de nouveau un super portail faisant venir le fort des troupes ennemis.

Voyons un peu les personnages côté Humains :

Côté humain nous avons des archétypes sans saveur

Quand je dis archétype, ce n’est pas péjoratif, c’est une bonne chose qu’un personnage repose sur un archétype, mais encore faut-il le sublimer pour qu’on l’oublie, ce qui ne sera jamais le cas ici. Prenons Sir Lothar, c’est un chevalier. C’est l’archétype du Héros-guerrier. En ça il ressemble à Han Solo. Mais voilà, la comparaison s’arrête là. Ici on a un personnage fade, dont on attend rien, tant il est prévisible.

Parmi les archétypes nous avons le mage Khadgar. C’est l’archétype de magicien-voleur. Comprenez que voleur est ici utilisé pour son utilisation de la ruse et non pas simplement au sens du larcin. Ce personnage est aussi fade que le héros qu’il est en charge de servir. On se moque littéralement de son histoire. Je ne sais pas à cause de quoi c’est dû. Très vraisemblablement parce que son histoire n’est pas intéressante, mais aussi parce que ce personnage manque cruellement de charisme. Le personnage qui suit en à plus, c’est Medivh, le sorcier. Archétype magicien-mentor. Ce personnage aurait pu être bon s’il n’avait pas été une copie quasi trait pour trait du Merlin de John Boorman dans son film « Excalibur »… L’accoutrement, la façon de se déplacement, même l’apparence du comédien est soit un hommage soit une repompe. Quoi qu’il en soit, ce personnage a lui, un minimum d’intérêt, on sent qu’il traîne un lourd passé, c’est ce personnage qui rend supportable les passages dans le camp des Humains sauf à la fin où Medivh devient ridicule et perd toute crédibilité tant il est pas mis en valeur lors de la scène de la possession.

J’en termine avec les archétypes avec le fils de Sir Lothar, pathétique, manquant de charisme et de crédibilité, notamment à cause du casting, mais j’aurai l’occasion d’y revenir. Et enfin le roi triste à pleurer tant il n’a aucune prestance, aucune utilité, et aucun pouvoir, à aucun moment, je dis bien : aucun moment, on a l’impression d’avoir un roi en face de nous, il y aurait pu avoir un raté, une erreur d’inattention, mais non, c’est un sans faute, c’est d’une grande médiocrité.

Attardons nous cependant sur un personnage qui est le héros du camp des Humains. C’est Garona. Paradoxalement, ce n’est pas une Humaine. Ce n’est pas une Orc non plus, elle est entre deux. Personnage qui aurait pu être intéressant, et le fait est, elle l’est plus que les autres, mais ça ne plane jamais bien haut, son écriture étant trop faible. Prenons par exemple la relation qu’elle a avec les autres personnages. Tout y est excessif et pas crédible. La reine la croise une fois et se prend d’affection pour elle. Elle croise une fois Sir Lothar et c’est le coup de foudre entre eux deux… Elle parle deux scènes en présence du roi Humain, et lors de la bataille finale elle ne veut pas qu’il se sacrifie tant elle a de l’estime pour lui… Sérieux ? Vous y croyez la nana est à moitié orc, elle a vécu essentiellement avec eux, elle passe deux jours avec les Humains qui la traite normalement et subitement elle est prête à jurer fidélité au roi Humain ?

C’est trop rapide, c’est trop gros, c’est pas crédible

Ce qui est difficile avec ce film, c’est qu’il est confus. Il est confus parce qu’il part d’une scène de blabla sans intérêt à une autre tout aussi inintéressante, et de temps en temps une bataille. Puis on repart en mode blabla. Comme ces scènes sont insipides, il est difficile de s’en souvenir avec précision, et pourtant l’histoire est extrêmement simple mais c’est juste qu’elle est très mal racontée.

En gros Durotan qui est l’Orc éclairé du groupe se rend compte que Durotan est en train d’annihiler toute vie où qu’il passe (il s’en était jamais rendu compte avant ?!) et décide de le mettre hors d’état de nuire. Or pour y arriver, il va devoir pactiser avec les Humains. C’est la deuxième partie du film, c’est aussi la plus intéressante, c’est la seule où il y a un minimum de conflit.

Ce qu’il faut retenir, c’est que tout du long du film, les combats n’ont globalement aucune ampleur scénaristique, il n’y a jamais d’enjeu, du moins pas dans la première partie du film. On a plus l’impression que les scènes de combat sont une friandise pour ne pas nous faire lâcher le film (ou nous endormir) et nous permettre de suivre les scènes de dialogues plats qui entourent les scènes de combat.

Le film est long et on regarde souvent la montre tant il est mal écrit

Il y a en deuxième partie du film deux combats qui ont un enjeu et qui auraient pus être de très bonnes scènes : la scène de l’embuscade et le combat de fin.

Malheureusement pour des raisons de jeu, d’esthétisme et, il faut bien le dire aussi, d’écriture, les scènes ne marchent pas comme elles le devraient.

Commençons par la scène de l’embuscade :

Nos héros humains ont fait un pacte avec Durotan pour piéger le grand méchant Guldan. Ils prévoient de se retrouver dans un lieu à l’écart de la tribu mais propice à une embuscade. Et ça ne rate pas bientôt les Orcs ennemis se ruent sur les Humains et les Orcs amis. Scène de combat traditionnel, mais dans ce bordel sans intérêt, le mage ami, Medivh décide d’isoler les ennemis des alliés en créant un champ de force entre eux. Le problème c’est qu’il isole le fils de Sir Lothar. Il assiste alors impuissant à la mort de son fils sans rien pouvoir faire. La scène est cruelle, la scène est belle, mais là où dans le film The Revenant qui a une scène identique ça marche à merveille, ici ça tombe à plat. Et je pense qu’en grande partie à cause de la mise en scène et du jeu des comédiens. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler.

L’autre scène où il y a un enjeu c’est la bataille finale :

Il y une invocation d’un monstre au sein même de la citadelle, Sir Lothar essaye de détourner l’attention du monstre pendant que le mage Khadgar essaye de désamorcer le sort. C’est pas fou comme scène, mais il y a un enjeu. Mais une fois de plus, l’ensemble ne marche pas. On a du mal à y croire, de plus les héros ont une fâcheuse tendance à essayer de sortir des blagues qui se veulent drôles sans jamais atteindre leur but.

La fin enfin, est une ouverture vers le prochain épisode en reprenant le mythe de l’enfant élu trouvé sur le bord du ruisseau. On passe d’un cliché à un autre. Et le seul que le scénariste essaye de contourner et qui était le challenge de ce film : nous faire passer les Orcs pour des êtres sensibles, ne marche pas. A aucun moment on y croit.

Un scénario bourré de situation peu crédible, difficile d’accrocher au récit tant il est lent, mal écrit, et téléphoné. Quelques bonnes idées de ci de là, mais qui n’arrivent jamais à convaincre. 

Lumière

15 / 20

Une belle lumière, numérique certes, retouchée de font en comble, certes mais avec goût. C’est un des points forts du film, Warcraft a un très belle esthétisme.

Belle lumière numérique. Le point fort du film.

Direction comédien

6 / 20

Aie ! Le point douloureux ! C’est faible. Il y a bien les Orcs en synthèse qui essayent de donner du relief au jeu et en ça les infographistes ont fait un très bon travail, mais Paula Patton n’a aucun niveau de jeu, Ben Foster idem et le pire reste Travis Fimmel qui est tantôt trop tantôt pas assez.

Mais si j’avoue que mon coeur balance sur la dernière place avec Dominic Cooper, qui (dés)incarne le roi, qui atteint un sommet dans le minimalisme. Mais disons que le plus regrettable reste pour Travis Fimmel qui se veut être le Héros, le roi lui est secondaire, et ce qui pénalise le plus Fimmel c’est la scène de la mort de son fils qui ne marche pas.

Toby Kebbell est peut être celui qui joue le mieux mais on est loin du prix d’interprétation.

Pas convainquant. 

Mise en Scène

10 / 20

J’aime bien Duncan Jones, depuis Moon et j’avais trouvé sympa Source Code, mais ici on est loin de ce qu’il fait d’habitude. Les cadres sont travaillés, il y a une volonté de faire de l’esthétisme, mais il n’y a bien que ça.

Il y a peu d’idée de mise en scène. Il y a un passage où une vue google earth nous permet de voir les différents protagonistes à l’instar du jeu vidéo. Bien. Mais c’est tout. Les scènes de combat sont bien souvent confuses, type caméra épaule. A une époque c’était la mode, mais maintenant que des films comme The Revenant ou Kingsman sont sortis, il faut passer à autre chose. Les combats peuvent être efficaces tout en étant lisibles et les films cités le prouve, alors pourquoi nous infliger ça ? Par paresse ?

Enfin il y a des scènes, comme la scène de l’embuscade qui sont pas inspirée et qui tombe à plat et Duncan Jones semble assister à la scène sans rien faire pour la sauver.

Reste que le film malgré ses remarques reste propre et lisse, c’est juste qu’il aurait gagné à avoir plus d’audace.

Une mise en scène sans inspiration. 

Son

14 / 20

Le son est bien retranscrit, sans pour autant atteindre des sommets, cependant ce qui attire le plus l’oreille c’est la composition musicale. Les musiques de Ramin Djawadi sont très dans le ton du film, et le thème principal est cool. Il nous reste après le film, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Une bonne composition musicale. 

Direction artistique

7 / 20

Autre point qui fâche. Commençons par ce qui marche : La direction artistique reprend celle du jeu, et il n’y a pas de fausse note à signaler.

A noter que pour une fois il y a de la vraie magie dans un film médiéval fantastique avec des invocations et tout ça. C’est bien. On pourrait en vouloir un peu plus mais bon, on va pas bouder son plaisir.

Mais ! Qu’est ce que les armures font fausses ! On dirait qu’elles sont en résine là où on devrait les voir en argent ou en fer forgé. Idem pour les armes, la couronne du roi, etc… Tout semble faux.

Les elfes ! Quelle blague ! Ils ont des oreilles on dirait Spoke ! Les yeux lampes pas super non plus.

Le casting : on croirait celui du comédie musicale ! Tous les comédiens ont des dents ultrabrite et une coiffure bien moderne. A aucun moment on se croit être dans le moyen âge. Et les dents d’Orcs de Garona, c’est ridicule. Soit les designer mettent des vrais dents d’Orcs soient ils en mettent pas, mais pas ces dents là, on dirait qu’elle a des cures dents dans la bouche !

Autre problème que j’appelle le syndrome « Planète des singes » (car c’est dans ce film de Burton que c’était flagrant) c’est à dire qu’il y a un royaume, certes, un roi d’accord, mais pas de vie autour. On croit pas qu’il y ait une population autour. On a la sensation qu’il y a dans le royaume des humains 30 personnes et c’est tout. Autant dans le clan Orcs c’est normal qu’on est cette sensation vue qu’ils sont partis en petit comité. Mais pas pour les Humain, où on essaye de nous faire croire qu’il y a du monde dans leur royaume, en vain. De temps en temps on voit des figurants lorsque le roi part par exemple, mais ses sujets sont bien figés, ils n’ont aucune vie.

Une fois de plus ça renforce le fait qu’on ne croit décidément pas à cette univers.

Enfin je terminerai par ça, car c’est dans la continuité : le nombre de décor. On retourne très souvent dans les mêmes lieux. Sauf qu’on est pas dans un huit clos ou un film intimiste, on est dans un film épique. Et la salle de réunion de planification des opérations, la salle du sorcier sont reprises très régulièrement et comme ses salles font très studio et que, je l’ai dis, les comédiens sortent tout droit d’une comédie musicale, on a parfois l’impression d’être dans un sitcom.

Direction artistique du jeu respectée mais gros problèmes dans la réalisation des accessoires et des décors. L’ensemble fait creux, vide et toc. 

Effets Spéciaux

16 / 20

Ca devait être LE gros point fort. Et en un sens ça l’est. Les Orcs sont très bien faits, pour le coup, eux semble plus réels que les armures des Humains !

Les incantations de magie sont chouettes et les décors de forêts numériques sont très crédibles.

Alors où y a t il un problème ? Le griffon fait faux, il est bien modélisé, mais mal intégré, c’est à n’en pas douter un des éléments qui vieillira le moins bien. La zone de magie électrique est vraiment pas du meilleur gout visuellement et fait également faux.

C’est difficile de mettre un très bonne note sur un film qui a tout misé sur les effets et qu’ils ne soient pas irréprochables. Globalement le film s’en tire très bien, mais on est bien loin d’un Avatar qui est pourtant sorti 6 ans avant. Pour autant les effets spéciaux restent de qualité et combleront les amateurs du genre.

Globalement très bon. 

EN RESUME

WARCRAFT

le commencement est  :

– un film pour les fans du jeu vidéo

– avec une bonne composition musicale

– orné d’une très belle lumière numérique

– joué par des comédiens de comédie musicale

– fourni avec des Orcs sensibles

– film différent de ce que fait d’habitude Duncan Jones

– … pas le meilleur de Jones

– avec des costumes et des décors au rabais

– un film où l’on a du mal à rentrer dedans

– pas crédible !

un film à voir s’il y a rien de mieux

Note Finale

10.87 / 20

Bilan

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