Batman VS Superman

Batman a des doutes sur l’éthique de Superman sur le long terme, il va décider de le mettre hors d’état de nuire pour le bien de l’Humanité…

BATMAN VS SUPERMAN est le 7ème film de Zack Snyder avec un budget de 250 millions de dollars le film a déjà rapporté dans le monde près de 872,7 millions de dollars dont la moitié rien que le premier week end, soit un des meilleurs démarrage de film de super héros ! Son score au Box Office le place ainsi 46ème plus gros succès au box office de tous les temps le positionnant devant le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau.

10 Films notables sortis la même année : The Revenant, Warcraft – le commencement, Le Livre de la Jungle, SOS fantômes 3, Alice au pays des merveilles 2, le Monde de Dory, Independence Day 2, Camping 3, BGG, 8 Salopards

C’est parti pour le test.

Histoire

15 / 20

Le pitch est très accrocheur : nous avons d’abord deux têtes d’affiche du monde du Comics qui se font face à face, l’affrontement annoncé promet d’être homérique. Mais après, l’histoire d’un affrontement qui dure trois heures, nécessite que ce soit super bien écrit pour qu’on ne s’ennuie pas, car avec un pitch pareil, il pourrait tout aussi bien faire un court métrage…

L’autre élément bienvenue dans l’histoire, déjà amené dans Man of Steel, c’est que Superman est traité à l’image comme un dieu, c’est intéressante et mérite d’être développé, du coup peut être que les trois heures seront donc amplement utilisées à ces fins là ? C’est donc une promesse bien cool que de voir à l’image un homme qui va défier un dieu. Encore faut il que le film le traite bien, c’est ce qu’on va voir juste après.

Un pitch alléchant, une histoire qui a des éléments sympas, mais on reste dubitatif quand à la durée annoncée.

Scénario

5 / 20

C’est, une fois n’est pas coutume, là où les choses vont se jouer. Est ce que la narration sera à la hauteur ?

Commençons par la scène d’intro avec Batman. On y revoit la scène d’assassinat des parents de Bruce Wayne. Ce qui n’était pas nécessaire pour les fans de Batman, mais bien sympathique pour ceux, il doit en exister, pour qui Batman est un inconnu. Ensuite on voit l’inclinaison de Bruce Wayne vis à vis des chauves souris et du monde des ténèbres. Bien. La scène suivante sert à introduire Superman, il est alors présenté en dieu, défonçant sans vergogne tout ce qui passe pour en finir avec Zod. A noter que ce passage reprend quasiment là où on l’avait laissé sur Man of Steel.

Première constatation ça semble assez peu au Superman que j’avais en tête, ça va même à son encontre vu que le seul point faible du Superman iconique : c’est qu’il aime les humains. Il est donc près à tout pour les sauver. Ici, il s’en moque. Ce n’est pas grave, c’est le début du film, c’est le moment de faire les mises à jour sur les personnages. Si le scénariste souhaite nous faire passer Superman pour un tyran, pourquoi pas ? C’est son choix, choix qui est d’autant plus compréhensible qu’il doit mettre en opposition les deux protagonistes au plus vite, ici Superman et Batman. Batman est du côté des humains, Superman non.

Les fans ne seront peut être pas satisfaits, mais ça se justifie au niveau de l’écriture

Bruce Wayne va tenter de sauver les personnes qu’il peut et est écœuré de l’attitude désinvolte de Superman, cristallisée dans le personnage de la petite fille qui vient de perdre sa mère.

Donc bilan : bonne scène d’intro ? Réponse : Non

Enfin oui et non. Comme dit plus haut, elle met en opposition les deux protagonistes, donc en ça, elle est nécessaire, mais après il y a manière et manière de faire. Il y a des éléments dans cette scène qui sont à peine croyable : alors que la ville se fait ravager par des hommes qui volent (c’est quand même peu courant) Wayne appelle un de ses employés pour lui demander de partir… Attends le type attendait une autorisation ?!  Toute la ville est en train d’être rasée, lui voulait rester à son bureau pour travailler !? Quelle fidélité envers Wayne !

Autre point un peu léger, comment se fait-il que Bruce Wayne ne soit pas en Batman ? Il y a quand même un gros problème, pour quelle raison se balade-t-il en Bruce Wayne ? Pour cette dernière, on va dire qu’à ce stade, que la réponse peut venir du fait que je connais déjà le personnage de Batman et qu’en tout logique, il n’aurait pas été se balader sans son costume pour sauver des gens. Il a plus de possibilité avec, sans, il doit préserver les apparences. Or dans le film, à ce stade, s’il on considère que l’on ne connait pas les personnages et ce qu’ils sont capables de faire, donc on va laisser le bénéfice du doute.

D’autre part, un autre intérêt de le voir se balader en Bruce Wayne, ça le fragilise. En Batman, il est tout d’abord plus protégé avec son costume matelassé, mais il est aussi plus fort métaphoriquement. Lorsqu’il est Batman, il devient une icône, un super Héros, chose que n’est pas Bruce Wayne. La confrontation entre le dieu superman et l’humain Bruce Wayne est plus intéressante, même si maladroite, il y avait moyen de l’amener plus subtilement.

Passé cette scène, Batman l’a donc mauvaise, mais ce qui va mettre le feu au poudre, c’est l’intervention de Superman pour sauver Lois Lane. En effet en la tirant d’un traquenard tendu par des hommes à la solde de Lex Luthor, Superman ne va pas faire dans la dentelle pour sauver sa copine. Il y aura quelque dégâts collatéraux et les blessés vont se mettre à parler après l’assaut faisant naitre la suspicion autour de Superman. Parmi les blessés, un employé de Wayne entreprise qui a perdu l’utilisation de ses jambes.

Une fois encore, Superman, LE superman iconique ne se serait pas débrouillé de cette manière. Je veux bien que la vie de Lois Lane soit en jeu, mais il a mille manières de pouvoir la sauver, en préservant l’intégrité des gens alentours. Mais une fois de plus, ce qui n’est pas cohérent avec l’image d’Épinal de Superman (et qui rend fou de rage les fans) n’en est pas moins compréhensible pour le scénariste. Il essaye de faire passer Superman pour une personne ne pensant en premier qu’à son plaisir personnel (tuer son ennemi Zod peu importe les dégâts collatéraux, et sauver sa petite copine peu importe les personnes sur son passage) et maladroite (il pourrait tuer Zod sans briser tous les buildings, idem pour le sauvetage, il aurait pu utiliser ses yeux laser, ou son souffle qui gèle pour faire ça en douceur).

On comprend que c’était un guet-apens installé pour piéger Superman en testant sur lui des balles de Kryptonite. L’homme derrière tout ça n’est autre que Lex Luthor, nous aurons l’occasion d’en reparler.

Le peuple commence à se poser des questions lorsqu’il regarde la statue qu’il a érigé en l’honneur de Superman. Batman, lui, décide que s’en est trop et qu’il va falloir trouver un moyen de le mettre hors d’état de nuire.

Arrêtons nous un instant sur ce passage qui laisse entrapercevoir une première faiblesse du scénario. On a vu Superman sur deux scènes espacées d’un an et demi. On constate une chose : c’est que Superman n’a pas changé dans son attitude d’enfoiré. Ce qui est cohérent par rapport à la vision que nous en donne le scénariste, mais ! comment se fait-il que le peuple lui ait érigé une statue en son honneur ?

Et là nous arrivons à un paradoxe.

Ils ont érigé une statue de Superman parce que :

  • 1- Superman est un dieu bienfaisant. Très bien, c’est ce que tout à chacun pense, car on se base sur l’image d’Epinal de Superman, qui est cool avec les humains, mais dans ce cas là son attitude n’est pas cohérente dans la scène du sauvetage de Lois (on va dire qu’il a pu changer entre l’affrontement de Zod et la scène de Lois)
  • 2- Superman est un dieu égoïste qui ne soucie que de ce qui l’intéresse, dans ce cas là ses réactions sur les deux scènes précédentes sont cohérentes, par contre, le peuple n’aura pas attendu plusieurs mois, voir plusieurs années (car sa présence est antérieure à la scène de Zod) pour se poser des questions et ils ne lui auront encore moins construits une statue. Et si on pousse le bouchon encore plus loin en ce disant que le peuple l’avait construite par crainte de représailles de la part de Superman (déjà le peuple ne l’appellerait pas Superman, car c’est un titre que les humains donnent à Superman) ensuite que fait Batman ? Il n’aurait pas attendu plusieurs années pour intervenir.

Non, nous sommes en face d’une première faiblesse.

Nous trouvons ensuite l’homme derrière le Guet Apens, à savoir Lex Luthor. Ce personnage est un hybride entre plusieurs autres personnages célèbres. Il se veut aussi intelligent que le Lex Luthor iconique, à savoir calculateur et froid comme Cortex (de Minus et Cortex), et à la fois un peu délirant comme un Joker. Sauf qu’il n’arrivera jamais à atteindre ni l’un ni l’autre. Une fois de plus on peut comprendre pourquoi le scénariste a écrit le personnage de Luthor dans ce sens là. Batman et Superman ne sont pas vraiment des boutentrains, et placer un personnage un peu plus délirant faisait un contre point intéressant. Sauf qu’ici, le personnage, sans doute lié à l’interprétation du comédien (nous y reviendrons) nous convainc pas. Et c’est un problème énorme, l’antagoniste est tellement important dans une histoire ! Ce qui fait qu’en tant que spectateur, on zape ce personnage, ne le considérant pas comme l’ennemi du Héros qu’est Batman et en prenant Superman comme le super vilain du film.

Il n’empêche que Luthor a un plan, il souhaite créer une arme contre Superman à base de Kryptonite, pour ça, il doit convaincre les sénateurs d’aller repêcher le corps de Zod. L’idée en elle même est bonne, et plutôt bien amenée, pourquoi ? Parce que Superman est sensible qu’à une seule chose : la Kryptonite. C’est bien beau mais sur la Terre la Kryptonite, ça ne doit pas se trouver à tous les coins de rue. Sauf qu’ici en replaçant Zod, qui vient de Krypton, dans la boucle, les choses semblent aller de soi.

Et pour la motivation de Luthor de se débarrasser de Superman, elle est logique pour trois raisons :

  • Le peuple commence à douter de Superman et Luthor propose une arme pour se défendre au cas où. C’est d’ailleurs la seule raison évoquée auprès des sénateurs.
  • C’est son ennemi naturel dans tous les épisodes de comics, donc on est raccord pour les fans.
  • C’est un criminel, il sait que Superman sera une gène, d’autre part, étant mégalomaniaque il n’a pas envie que quelqu’un lui fasse de l’ombre.

Superman souhaite de son côté, à travers Clark Kent, mener une enquête contre Batman qui effectue un peu trop d’action violente à son goût, et de son côté Batman souhaite toujours trouver un moyen de mettre Superman hors d’état de nuire, en ça, la découverte de Lex Luthor sur la Kryptonite l’intéresse.

Pour le moment les choses se tiennent, les personnages sont reliés, les uns aux autres.

Reste qu’il y a des points un peu douteux. Ce Superman a le sens de l’humour, ce type se moque pas mal des humains, et il trouve que Batman, lui, est un peu violent, alors qu’au final, c’est le seul défenseur des humains pour le moment. Une fois de plus cette enquête aurait eu du sens avec le Superman Iconique. Ce dernier ayant un sens éthique élevé, il n’aurait pas apprécié qu’un autre justicier fasse n’importe quoi au détriment des humains. Or c’est exactement ce que fait ce nouveau Superman.

On peut dire que Lex Luthor et Wayne ont un peu le même objectif : faire tomber de son piédestal Superman. Alors comment se fait-il que Luthor est trouvé la Kryptonite avant Wayne ?

  • Parce que Luthor a plus d’intelligence ? Wayne est un détective hors pair, donc ça semble peu probable.
  • Parce que Luthor a plus de moyen? Wayne est milliardaire, donc non.
  • Parce Luthor a vraiment les boules contre Superman ? Et Batman alors ! Depuis le début il ronge son frein, Superman devrait être sa préoccupation numéro 1.

On va donc dire que c’est une fois de plus une entorse à la crédibilité dans le but de lier les personnages.

C’est donc normal que Luthor se soit penché sur la question, et on peut dire que s’il l’a trouvé c’est parce que ça intéressait le scénariste que ça se passe comme ça afin de lier les personnages entre eux. Soit, admettons.

Lors de la conférence de Lex Luthor sur la Kryptonite, Bruce Wayne va croiser la future Wonderwoman en civile. Celle ci va gentiment lui subtiliser les données que Wayne vient tout juste de voler à Lex Luthor sur la Kryptonite. Elle n’a aucune raison de faire ça, elle n’a aucune raison d’en vouloir à Superman ni de le protéger. Ça présence dans cette conférence et son vol n’a pour but que de ralentir l’action. Parce si Wayne ne s’était pas fait voler les données, il avait la capacité de construire une arme et hop, il y avait combat et puis le film est fini. Sauf que le scénariste, pour une raison annexe, (ralentir l’action, présenter Wonderwoman pour un prochain Spin Off) a décidé de la faire intervenir.

La présence de Wonderwoman n’a donc aucun intérêt

Le scénariste avait réussi à relier tous les personnages, il avait fait le plus dur, or la présence de cette wonderwoman alourdit inutilement le process.

Autre point très, très douteux : c’est la rencontre entre Bruce Wayne et Clark Kent sans qu’aucun des deux ne tiltent sur l’identité secrète de l’autre. Batman est un super détective, il devrait immédiatement savoir qui est Clark Kent. Déjà que ce n’est pas bien difficile pour le commun des mortels, il y en a un qui a des lunettes, l’autre non, mais alors pour Batman ça devrait être l’enfance de l’art. Et si c’était le cas, Bruce Wayne aurait alors accès à une foultitude de renseignements sur Superman, et il aurait même moyen de faire pression sur lui, via ses parents adoptifs. Idem pour Superman, il est capable de voir à travers n’importe quelle surface, il devrait, lorsqu’il est en présence de Batman, voir sous sa combinaison et savoir que c’est Bruce Wayne. Mais là, pour le coup, on a pas vu Superman utiliser ce type de pouvoir dans ce film, on peut se dire que LE Superman des comics aurait pu le faire, celui ci n’en est peut être pas capable.

Les sénateurs acceptent que Luthor récupère le corps de Zod mais pas qu’il fabrique une arme contre Superman. Luthor décide alors d’utiliser une de ses ruses. Il va piéger le siège d’un des rescapé handicapé de Wayne Entreprise qui doit témoigner en présence des sénateurs. Ainsi en faisant exploser le siège, il gagne sur plusieurs tableaux :

  • Il tue les sénateurs qui lui barraient le passage.
  • Il met le doute sur Superman, car il est présent pour être jugé et il en sort indemne après que ses accusateurs soient tous morts, ce qui renforce encore la suspicion autour de lui.
  • Il met en colère Batman, car un de ses employés est mort et sans doute de la faute de Superman.

Le plan est bon, et à la hauteur d’un Lex Luthor, c’est en ça que le personnage est bien écrit mais mal interprété.

Superman tombe dans le panneau et, fait aggravant, il n’a même pas entendu quoi que ce soit, lui, qui a des sens exceptionnels. Chose que Lex Luthor ne pouvait pas prévoir et qui tombe bien pour l’histoire, c’est que ça rajoute encore plus de discrédit à Superman qui est sensé être une sorte de dieu : il aurait dû, aux yeux du peuple, anticiper l’incident.

C’est d’ailleurs assez bien vu par le scénariste, car c’est clairement une des faille de son piège : Superman est trop fort, il devrait découvrir ce qui se trame et sauver les gens, même ce Superman là, car il vient au tribunal pour ce disculper or qu’y a t il de mieux pour ce disculper que de sauver l’ensemble des gens du tribunal d’un attentat ? Toute la dynamique aurait été retourné, Superman s’en serait sorti comme un héros. On peut dire que le piège de Luthor passe de justesse. Mais là où je disais que le scénariste l’a joué finement c’est parce qu’il a annoncé que Superman n’était pas dans son assiette, il est préoccupé, et il dira lui même après l’attentat qu’il aurait dû sentir ce piège.

Ça passe comme un aveu du scénariste qui du coup annule toutes remarques sur ce point.

Wayne mène une enquête sur Wonderwoman et récupère les données.  Il fait ensuite sauter le laboratoire de Luthor après lui avoir subtilisé la Kryptonite.

Une fois de plus l’intérêt de Wayne de mener une enquête sur Wonderwoman n’amène rien à l’intrigue si ce n’est que ça lui permet de récupérer ses données et de savoir qu’il y a d’autre super héros, type demi dieu. Si on prend le film au moment où Wayne obtient les données lors de la conférence de Luthor, que l’on supprime le passage de Wonderwoman, et qu’on reprend le film au moment où Wayne détruit le labo, on a rien perdu du film, au contraire on gagne du rythme. Wonderwoman, je le répète n’apporte rien. Et si ce qui gène le scénariste c’était l’annonce des autres super héros, certainement en vue d’autre Spin Off, et bien Batman aurait pu s’en rendre compte en rentrant dans le laboratoire de Luthor, ou dans les données qu’il lui a subtilisé sur la Krytonite, on aurait vu parmi les nouveaux super héros Wonderwoman. Mais entre nous même le passage avec les autres super héros n’a aucun intérêt dans le cadre du film.

Pour les commerciaux de DC Comics, c’est des scènes vitales, des sortes de teasers, pubs pour les fans, mais ça n’a aucun intérêt pour le récit.

Luthor est fou de rage et décide de prendre le sang de Zod et accède ainsi aux données de krypton… Ok… Admettons…

Ayant deviné l’identité de Batman et Superman, il capture Lois Lane et Martha, la mère adoptive de Superman. Il fait jeter Lois du haut d’une tour, Superman, fidèle à son habitude, la sauve; ce qui permet à Lex Luthor de pouvoir exposer son plan qui est un affrontement à mort contre Batman sinon Martha meurt. Ok.

Arrêtons nous de nouveau sur ce point. Déjà, comment se fait-il que Superman parvient à entendre Lois Lane en danger, et qu’il n’a pas entendu sa propre mère adoptive se faire capturer ? La ficelle est grosse, d’autant que Luthor utilise un procédé qui involontairement le met en évidence. En effet Lex Luthor utilise la super oreille de Superman pour le faire venir à lui en exploitant les sentiments qu’il a pour Lois, alors pourquoi ne peut il pas utiliser sa super oreille pour sa mère ? La scène pour lui tendre un guet apens met en exergue le talent de Superman qui est aussi la clef de l’énigme pour sauver sa mère. Or ici pour des raisons artificielles de scénariste, il n’arrive pas à entendre sa mère.

D’autre part un autre point pas bon du tout pour le scénario :

Regardons où le récit nous porte : Superman va devoir affronter Batman. Que se serait il passé si Lex Luthor n’avait pas existé dans le film : Batman, comme nous l’avons dit plus haut, avait toutes les capacités nécessaires pour trouver la Kryptonite et : Batman aurait affronté Superman.

Nous arrivons au même point ! A ce stade de l’histoire Lex Luthor aurait pu être tout simplement supprimée du récit !

Nous verrons par la suite pour quelle raison, sans doute, il est resté.

Superman veut donc demander de l’aide à Batman qui s’y refuse, il a son armure et une arme de kryptonite, il affronte donc Superman et au moment de le tuer, Superman lui demande de sauver Martha. Batman se fige, sa mère s’appelle aussi Martha. Lois arrive pour lui expliquer.

Oh la lourdeur !!!!

Reprenons un peu plus haut, déjà Batman a prévu son coup, il a planqué la lance de Kryptonite dans une zone. Le combat a lieu dans une autre zone, où Superman se prend d’abord des balles de Kryptonite. Le combat les faits valdinguer dans tous les sens pour tomber pile poile là où Batman avait planqué sa lance !!!

On est ici dans un délire.

Premièrement : Pourquoi ne pas tuer immédiatement Superman avec la lance plutôt que d’utiliser des balles kryptonite, visiblement insuffisamment efficaces contre lui ? Ne pas utiliser la lance tout de suite, c’est prendre le risque que Superman se rebelle et reprenne l’avantage. C’est pas du tout un choix raisonnable, très éloigné du Batman présenté dans ce film. La seule raison qui justifie cet emploi au compte goutte, c’est le scénariste. La volonté de faire durer artificiellement ce qui ne devrait prendre que quelques assauts. Mais voilà, ça fait déjà presque deux heures et demi que l’affrontement et étiré artificiellement.

Nous l’avons vu, Wonderwoman n’a pour seule utilité que de ralentir le moment de l’affrontement, Lex Luthor idem, et maintenant l’utilisation de la mauvaise arme pour prolonger l’affrontement.

Deuxièmement : il est impossible que Batman sache à l’avance qu’ils vont atterrir là où il avait planté sa lance. Et quand bien même ce serait possible, ça impliquerait qu’il savait que ses balles seraient inefficaces contre Superman, pour que l’affrontement les emmène finalement à la lance. Donc s’il le savait d’avance pourquoi utiliser les balles ? Ça nous renvoit à la première remarque.

Troisièmement : Et en se disant que Batman est un médium de folie, qu’il savait où ils allaient attérrir c’est déjà difficile à avaler, mais que Lois les retrouve au moment même où Batman va tuer Superman. C’est énorme ! C’est ce qu’on appelle un « toper » c’est la cerise sur le gâteau ! En plus quelle lourdeur qu’elle vienne pour expliquer la raison de la prononciation du nom Martha. Que c’est lourd ! C’est en plus un passage qui est sensé rapprocher les deux hommes, ils n’ont pas besoin de l’intervention d’une personne extérieure qui entrave cette proximité qui pourrait se créer. Et comme elle n’a rien à faire ici, on ne peut s’empêcher d’entendre à travers sa voix, celle du scénariste.

Maintenant le coup de Martha.

Que Superman et Batman est une mère qui porte le même prénom, pourquoi pas, d’ailleurs visiblement c’est réellement le cas. C’est un bon point pour le scénariste qui avait fait cette constatation, c’est original effectivement.

Mais ! En quoi ça stoppe Batman ?

Batman a la haine contre Superman, ce n’est pas le fait qu’il ait une similitude avec son pire ennemi qui va le faire changer de cap. Une fois de plus on sent la volonté du scénariste de vouloir à toute force humaniser Superman aux yeux de Batman. Batman se rend compte que Superman tient à sa mère de la même manière que Batman tenait à la sienne. Or il n’a pas sauver sa mère, il a encore la possibilité de sauver la mère de Superman. Bien. Sauf qu’il ne peut pas sauver toutes les mères du monde, la preuve, il n’a pas pu sauver la mère de la petit fille du début. Et là nous parlons de la mère de son pire ennemi.

Pour se rendre compte à quel point c’est vain, on a qu’à reprendre les motivations de Batman : Il a peur que Superman prenne un coup de chaud et s’en prenne aux humains, même si la probabilité est faible, il ne peut pas prendre ce risque. Ok. Voyons maintenant ce que la nouvelle que Superman a une maman qui s’appelle Martha change dans l’équation…. Batman se dit que Superman a des sentiments envers certains humains. Bien nous le savions car il a sauvé Lois Lane ! C’est d’ailleurs ce qui lui avait causé des problèmes par la suite.

Ça n’enlève en rien le fait qu’il y ait une probabilité faible pour Superman puisse avoir un jour un coup de chaud et s’en prendre aux humains.

Si Batman se dit que c’est parce qu’il pourrait faire, dans ce cas là, pression sur Superman, par le biais de sa mère, ça ne durera qu’un temps, Martha n’est pas éternelle et qu’adviendra-t-il après ? Non la situation n’est pas pérenne et ne justifie pas d’une, que Batman s’arrête de le frapper, et deux, qu’il se joigne à lui.

D’autre part un autre point sur ce passage avec Martha qui est pas top non plus. Pourquoi Superman appelle-t-il sa mère par son prénom et non par sa fonction ?

  • Pour créer un lien avec Bruce Wayne qui a une mère qui s’appelle Martha. Oui ça c’est la thèse du scénariste. Mais ça implique que Superman savait qui est en réalité Batman et qu’il sache que la mère de ce dernier s’appelle Martha. Or rien ne nous le prouve ici. De plus si tel était son intention pourquoi ne pas le dire dès le départ du combat ? ça l’aurait évité de s’affaiblir, et les choses étaient plus claires.
  • Parce qu’il appelle sa mère comme ça, par son prénom. Et c’est donc un pur hasard, Superman a dit ça au seuil de la mort. Ouais. Dans ce cas là, pourquoi ne pas donner son nom de famille ? Parce que des Martha il y en a beaucoup sur la Terre.
  • Parce que c’est la voix du scénariste qui parle au travers de Superman afin de créer un lien artificiel entre Superman et Batman.  C’est l’hypothèse la plus probable. Il n’a pas de raison en réalité de l’appeler Martha comme ça.

Superman n’a donc pas de raison de dire Martha, pas plus que Batman de sur-réagir à son écoute

Mais il y a pire ! Si on prend un peu de recul, on se rend compte que c’est aussi la seule et unique fonction de Luthor !!! Nous avons dit plus haut qu’il n’avait aucun intérêt à ce stade du récit, on se rend compte que si Luthor n’était pas présent dans le film, le film se passerait exactement de la même manière à l’exception de la scène de Martha. En effet, Batman n’aurait, sans doute, pas enfermé la mère de Superman et même s’il l’aurait fait, ce n’est pas ça qui les aurait réconcilié. En fait le scénariste a cherché par tous les moyens le fait de les réconcilier. Et c’est la raison de la présence de Lex Luthor.

Il a construit, j’en suis sûr, le scénario à rebrousse poil. Il s’est dit que Martha et ce qui unissait les deux Héros et que l’évocation de ce nom aurait un retentissement important les poussant ainsi l’un vers l’autre.

Et il a ensuite cherché une personne pouvant nuire à Martha, Lex Luthor était un candidat recevable et il a ensuite, artificiellement, essayé de le lier à l’intrigue des deux héros. Le problème majeur, c’est que sa trouvaille sur la coïncidence du prénom est intéressante mais pas puissante au point de chambouler complètement nos héros. Et c’est balaud parce que tout le récit repose sur cette révélation, qui fait que le film n’aurait pas dû s’appeler « Batman vs Superman » mais « Batman et Superman ».

Car il y a une recherche, tout au long du film, à les unir et non à les opposer. Mais les opposer et effectivement plus vendeur.

Maintenant que Superman et Batman sont alliés, il reste plus qu’à terminer l’histoire. Et quoi de mieux qu’un super-vilain pour finir en beauté ? Le problème, c’est que Batman et Superman face à Lex Luthor, le combat serait ridicule. Alors c’est là où intervient Doomsday. C’est la créature qui est apparu lors du mélange entre le sang de Luthor et celui de Zod. On pourrait alors ce dire que c’est une autre raison de la présence de Luthor, je dirais non, car n’importe qui aurait pu remplir ce rôle, même si le scénariste avait décidé que Zod s’était régénéré et menaçait la paix de la planète que c’était pareil, le résultat est le même on a une impression de prétexte à un combat final. Et j’insiste sur le fait que ce combat final est extrêmement artificiel mais pas inutile. En effet, il permet de renforcer le nouveau duo de superhéros contre un mal commun. Et quand je dis duo, je devrai dire trio, car Wonderwoman les a rejoint. Le problème, comme dit plus haut, c’est qu’elle ne sert à rien, donc la démarche, louable du scénariste, d’essayer de l’intégrer tombe, une fois de plus, à l’eau.

L’affrontement en lui même est incohérence sur incohérence, on est dans le grand n’importe quoi. Mais c’est normal, le film est résolu depuis le passage Martha, là on est dans le fan service, on fait plaisir aux fans qui veulent voir se battre ses super héros, et il y a effectivement un combat à la fin. Cool. Sauf que non pas cool, le combat est pourri, l’astuce de devoir utiliser de la kryptonite est bonne, mais pas que Superman l’utilise lui !

Car si Superman est sensible à la Krytonite, c’est que Doomsday qui a des chromosomes de Zod est sensible à la Kryptonite. Mais pour que Doomsday meurt, il faut suffisamment de force pour lui planter la lance en Kryptonite, or seul Superman peut lui planter. Donc Superman prend la lance et la plante dans Doomsday. Or si Superman peut résister suffisamment  à la Kryptonite, c’est que Doomsday pourrait, lui aussi, résister à la Kryptonite. Donc la solution est, une fois de plus, bancale.

Solution qui est encore plus mise à mal par la fin. Doomsday en mourant plante sa griffe de Kryptonite dans Superman qui meurt. Batman est triste… Il se lie vite en amitié… Et l’enterrement à lieu auprès d’un cercueil vide mais, à la fin, on sent la présence de Superman. Donc il n’est pas mort et donc la Kryptonite c’est vraiment plus ce que c’était.

En somme, le scénariste a placé des éléments dans une première partie, et lorsque la seconde partie arrive on se rend compte que des éléments s’entrechoquent et qu’au final rien ne tient. On est face à un gros soufflé.

Le scénario pourrait être raconté en une heure, il dure deux heures de plus tant il a été gonflé d’éléments inutiles au récit, et se résume à une intro géante (et vide) à l’équipe Batman et Superman (et Wonderwoman).

Lumière

15 / 20

Une photographie soignée, contrastée, avec une teinte alternant entre le bleu électrique et le jaune orangé flamme. Souvent le bleu étant associé à Batman et le jaune orangé à Superman. Bon nombre de flairs sont à relevés, certains diront « trop », je dirais que c’est un film grand spectacle, c’est toléré. Une lumière en adéquation avec le film qui magnifie les images qui sont le gros points forts de ce film.

Belle lumière qui sublime les images et les cadres qui sont eux même très soignés.

Direction comédien

8 / 20

Commençons par Batman. C’est un peu Ben Affleck qui était attendu au tournant. Il avait la lourde tâche de devoir enfilé la tenue du chevalier noir après tant de prédécesseur et surtout de faire oublié sa prestation, disons particulière, de Daredevil. Alors comment s’en est-il tiré ? Avec les honneurs. Il est assez convainquant dans ce Batman nouvelle génération, (initié par les films de Nolan, proche de la version de Franck Miller) c’est à dire, non pas « sombre » comme le pense certain, car celui de Burton était sombre, mais surtout moins éthique et plus « sale » dans sa manière de fonctionner. C’est un peu un phénomène comparable à l’arrivée de Daniel Craig dans les James Bond. Affleck est crédible et donne plus de masse à notre héros ténébreux. Voilà pour la passation d’arme, après, il ne nous livre pas non plus une composition sublime. Il est dans les clous, point barre.

Pour Superman maintenant. Pour moi, Superman c’est Christopher Reeve, et c’est sur que c’est pas l’interprétation proprette de Henry Cavill qui va me faire changer d’avis. La force de Reeve c’est qu’il était plus que le rôle qu’on lui donne, on sentait qu’en incarnant Superman, il était investi d’une mission. C’est très étrange comme sensation. Ce n’est, bien sûr, pas le cas chez Cavill qui fait une prestation correct, à aucun moment on se dit qu’il n’est pas dans son rôle, mais à aucun moment on le sent non plus jouer sa vie dans l’interprétation. Il est là où on lui demande d’être et c’est tout. Pour remettre aussi sa performance ainsi que celle d’Affleck dans le contexte, on ne leur demande pas de faire l’impossible, ça reste des rôles simples qui consistent la plupart du temps à prendre un air grave, la mâchoire serré et à regarder en soi ou au loin pour se donner un air valeureux. Il faudrait vraiment être un débutant pour ne pas savoir jouer ça.

Maintenant un rôle qui nécessitait du talent, celui de Lex Luthor. Il y avait de la place pour apporter un peu de folie à l’interprétation comme l’avait fait Heath Ledger dans le Joker de Nolan. Mais voilà, la folie de Luthor c’est vite transformé sous l’interprétation de Jase Eisenberg par une excentricité qui irrite. Là où le personnage qui, on l’a vu, est inutile, aurait pu prendre un aspect sympathique parce qu’on aurait aimé le détester, ici tourne à l’envie de faire marche rapide dès qu’on le voit. Alors déjà qu’il est inutile, si en plus il est crispant, il n’en faut pas plus pour donner un carton rouge à ce comédien.

Wonderwoman, Gal Gadot, je dirais que l’interprétation est transparente, comme son personnage, comme elle n’a aucune consistance à l’écriture, la pauvre comédienne n’a pas grand chose à se mettre sous la dent. Elle fait donc avec ce qui a et nous, pauvre spectateur, on assiste à la gesticulation de ce corps, fort agréable, mais au service de rien.

Et pour finir sur une note sympathique, Jeremy Irons s’en sort bien. On est là aussi loin de l’image d’Épinal d’Alfred mais la touche qu’apporte ce personnage secondaire est intéressante.

Disons qu’au final, comme Affleck et Cavill sont moyens et que les autres sont sous la barre du correct on arrive pas à un résultat peu convenable.

Ben Affleck est bien ainsi que Jeremy Irons et Henry Cavill par contre Gal Gadot est invisible et Einsenberg trop souvent présent.

Mise en Scène

12 / 20

Zack Snyder est un réalisateur qui a réussi à s’imposer comme le réalisateur too much de ces dernières années, certaines personnes peuvent adorer être gavé, ce n’est pas mon cas. Il y a toujours « trop » dans ses films, trop de ralentis, trop d’effets numériques visibles, trop de flairs, trop d’explosions et pas assez d’idée de mise en scène. C’est le visuel avant tout.

Et ce film n’échappe pas à la règle. Le film a quand même un mérite (et c’est le cas de ses films en général) c’est que les cadres sont souvent hyper travaillés, pas étonnant qu’on lui confie les conversions de comics, car son style est extrêmement graphique. Mais il mériterait à avoir une mise en scène aux services des idées et non du visuel.

Dans les bons points on appréciera :

  • la scène d’intro de Batman avec la scène de meurtre des parents qui reprend, à peu de chose près plan par plan, la même scène de meurtre que Tim Burton avait filmée sur le premier Batman, c’est une sorte d’hommage assez bien vu. Et le passage quasi ésotérique où Bruce Wayne croise le chemin des chauves souris. C’est, je crois, ce que j’ai vu de mieux chez Snyder depuis le départ.
  • Autre idée intéressante, celle de suggérer dans l’attaque de Zod, le trauma du 11 Septembre, via les immeubles percutés dans une ville qui ressemble à New York, avec le nuage de fumée, appelé le nuage de la mort, dans lequel Bruce Wayne s’engouffre.
  • Une scène où Batman défonce des délinquants, très proche d’un point de vue formel, du jeu vidéo Arkham, en privilégiant le plan long avec des mouvements brutaux pour achever les ennemis.

Par contre la scène d’affrontement entre Batman et Superman et en dessous du tapage médiatique et l’affrontement contre Doomsday est juste ridicule en plus d’être confus. Et une scène de rêve de Batman en plein milieu du film qui n’a ni queue ni tête (pour un non initié en tout cas) et qui dénote d’un manque de maîtrise.

Certaines scènes d’action sympa, ainsi qu’une belle scène d’intro de Batman par contre tout le reste est too much comme souvent chez Snyder. 

Son

8 / 20

Je paraphraserai Shakespeare en disant que c’est beaucoup de bruit pour rien. Le film est très bruyant, le mixage est très violent. A côté de ça la musique n’est pas top top, il y a néanmoins un thème qui sort du lot, c’est celui de Wonderwoman. Pas de bol, c’est un personnage inexistant dans le film.

Bruyant avec un thème mineur sympa.

Direction artistique

13 / 20

Il y avait moyen de faire un univers très intéressant, même si ces deux héros ne sont pas dans le même environnement. Ce qui d’ailleurs est parfaitement normal, en effet l’environnement doit être proche de la psyché des personnages. Batman c’est Gotham city, et Gotham city c’est Batman, une ville sombre et oppressante, où se trouve une grosse concentration de psychopathes. Superman lui, c’est Métropolis, des immeubles rectilignes, la raideur de la justice, et puis Metropolis, c’est un peu New York et Superman est au couleur de l’Amérique, Batman, lui, au couleur des ténèbres.

Or le problème ici, pour le directeur artistique, c’est de faire cohabiter les deux univers et ce qui semble difficile de trouver un environnement entre deux. Le plus logique c’est d’emmener Superman, qui se déplace partout, vers Gotham, car Batman hors de Gotham c’est plus trop Batman. Or ici, c’est tout l’inverse qui est fait. Alors pour quelles raisons ?

Je pense que c’est par facilité, vous allez me dire qu’avec un budget comme ils ont eu, ils auraient pu… Oui, ils auraient pu, mais je crois que c’est même pas une question de sous, c’est, je pense, une question de travail. Ça demandait trop de recherches, trop de designs à trouver, alors que tourner dans un décor qui ressemble à New York, et bien… c’est pas ce qu’il y a de plus difficile ! D’autant que pour les cohérences d’univers, c’est plus facile de s’y retrouver.

Reste qu’il y a régulièrement des allusions à Gotham, notamment lorsqu’ils sont chez Wayne Entreprise, et Gotham ressemble alors étrangement à Métropolis, c’est alors évident que c’est bien la facilité qui les animé. Ils ont fait pire que de placer l’action dans Métropolis, Métropolis a absorbé Gotham qui a ainsi complètement perdu son identité.

Et voir Batman se balader en plein jour parmi les immeubles de New York / Metropolis c’est toujours une petite mort.

Parce que là où Superman était américain, Batman, lui, était universel. En plaçant Batman dans un environnement américain, ils nous volent Batman et en même temps le tue. Car Batman n’est plus Batman.

Voilà pour les décors. Pour ce qui est de l’armure de Batman, elle est bien conçue, bien dans le thème du film, un Batman puissant, massif et elle correspond bien idem pout la Batmobile, la Batcave, le Batplane. Tout ce qui gravite autour de Batman est réussi.

Les costumes des super héros sont cools et rentrent bien dans le cahier des charges.

Direction artistique en dent de scie, bon point pour les costumes, par contre l’univers réaliste est un choix de petit joueur qui amoindri la présence de Batman. 

Effets Spéciaux

14 / 20

Qui dit Blockbuster dit effets spéciaux spectaculaires. C’est donc le point qui doit mettre tout le monde d’accord. Et bien ce ne sera pas le cas.

La pyrotechnie, les cascades sont parfaites et la chorégraphie des combats réels bien rythmés, par contre dès qu’il s’agit de combat avec des FX, le film pique les yeux. Le pire c’est contre Doomsday. La créature en elle même est pas follement réalisée. Vu le standing du film on est en droit d’attendre bien mieux. Idem pour les incrustations fond vert qui font parfois bien artificielles, mais ça, c’est presque la signature de Snyder.

Pas aussi bon qu’on pourrait s’attendre vu le budget et le type de film. Reste les cascades et la chorégraphie des combats qui envoient du bois.

EN RESUME

BATMAN VS SUPERMAN  est  :

– un film pour les fans des super héros en question mais…

– … pas pour les puristes

– un film de Zack Snyder avec tout ce que ça implique

– une histoire de court métrage…

– … étiré artificiellement sur trois heures

– fournit avec un teaser intégré des futurs productions DC Comics

– avec l’interprétation du pire Lex Luthor de toute l’histoire de DC

– avec Ben Affleck meilleur que dans Dardevil (c’était pas dur)

– sans Christopher Reeve mais avec Henry Cavill

– avec Martha

– un film de super héros avec tout ce que ça implique de mal

– un film de super héros sans tout ce que ça implique de bien

un film à voir et à oublier

Note Finale

11.25 / 20

Bilan

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« Tout ce que l’école de Cinéma ne vous apprendra jamais »

(Et qui est pourtant essentiel pour réussir)

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