Alliés

Max Vatan et Marianne Beausejour sont deux agents secrets qui officient lors de la seconde guerre mondiale pour le compte des alliés. Ils vont se rencontrer à Casablanca pour une opération musclée, pour masquer leur agissement ils doivent se faire passer pour un couple, mais bientôt le sentiment amoureux simulés va se muer en un bien réel…

Alliés est le 18ème film de Robert Zemeckis. Le tournage a débuté en Mars 2016. Il sort en 23 Novembre 2016 en France avec pour budget de 85 M $ ce qui est un budget moyen chez Zemeckis habitué à, en moyenne, 75 M $. Le film a, à l’heure actuelle, fait 72 M $ de bénéfice, ce qui représenterai une perte de 3M $ si les recettes s’arrêtaient là et ce qui serait le deuxième film réalisé par Zemeckis à faire du déficit (le premier étant, son tout premier long métrage, Crasy day qui avait perdu 850 000 $) en effet tous ses autres films ont toujours rapporté de l’argent avec une moyenne de 369 % de bénéfice.

10 Films notables sortis la même année : The Revenant, Warcraft – le commencement, Le Livre de la Jungle, SOS fantômes 3, BGG, le Monde de Dory, Independence Day 2, Camping 3, Nice Guys, Batman Vs Superman

C’est parti pour le test.

Histoire

9 / 20

L’histoire disons le tout de suite ne fait pas rêvée. Un couple d’agents qui doivent rester professionnels et qui succombent au plaisir de la chair, c’est archi vu et revu, ce n’est donc pas ça qui fera déplacer les foules pour aller voir le film. De plus la période de la seconde guerre mondiale et sans doute la période historique la plus traitée au cinéma, autant dire même que si on pouvait mettre bout à bout tous les films ayant traité du sujet que le visionnage durerait certainement plus que la guerre elle même ! Donc non, ce n’est pas le sujet qui donne envie. Pour autant ce n’est pas un sujet inintéressant, ce n’est pas ridicule, c’est juste convenu.

Pas le point fort du film.

Scénario

12 / 20

Après un pitch faible, comment se débrouille le scénario ?

Commençons par le début : nous deux agents se retrouvent donc à Casablanca et doivent se faire passer pour un couple. On sent que les agents sont rodés à cet exercice et qu’ils donnent le changent en public, par contre une fois rentré à la maison, Marianne est très professionnelle et ne laisse pas de place à l’affect et Max lui est assez détaché de Marianne, on le sent presque spectateur notamment dans la scène sur le toit où c’est Marianne qui le dirige et que lui consent à suivre ses instructions.

La présentation des personnages fonctionne donc même si nous sommes dans les codes du genre.

Scène suivante, Marianne briefe Max sur son accent qui doit être gommé parce qu’il est sensé parlé comme un parisien.Cette scène n’a pas d’autre intérêt que de décrire l’univers des personnages et de les rendre plus crédibles.

Max s’entraine donc avant d’arriver à la scène du café marocain. Les deux protagonistes sont attablés et parle du plan alors qu’un agent nazi qui connait Max s’assoit à la table d’à côté mettant en péril la couverture de Max.

Ce dernier profite que l’agent allemand s’isole pour aller téléphoner pour le tuer, une fois de plus, un détail est associé au meurtre, un morceau de pomme dans la bouche, pour donner la sensation qu’il s’est étouffé. Ce n’est pas grand chose mais c’est un détail de plus qui n’aura pas d’incidence mais qui est juste là pour rendre crédible les personnages.

De plus ça caractérise Max comme un agent prêt à prendre des risques pour le bien de la cause. Ce qui est bien, mais pas exceptionnel au vue du métier qu’il pratique, c’est la moindre des choses.

Marianne et Max se retrouvent de nouveau sur le toit de leur maison de passage et c’est au tour de Max d’essayer de la diriger invoquant les mêmes raison que Marianne, sauf que celle ci ne se laisse pas faire. Le procédé de répétition marche bien, même s’il est attendu, c’est bien de l’avoir fait, c’est élégant et ça traduit le désir de Max qui est de se rapprocher de Marianne.

Scène suivante Marianne lors d’une scène de repas face à Max, déboutonne son gilet pour tester le désir de Max qui résiste et fait mine de ne pas manger de ce pain là. Marianne parle ensuite du thème du film : le fait qu’il ne faut pas que les sentiments interfère dans leur action ou leur jugement.

Le film s’est lancé depuis une quinzaine de minutes et nous n’avons pas eu réellement de conflit. On commence à sentir le temps long.

Marianne et Max on un rendez vous avec un officier allemand, il est vital qu’ils obtiennent un document. L’officier allemand est sur le point de leur donner le dit-document quand il pose une question de routine, il demande à Max de lui écrire la formule d’un élément chimique vu qu’il est sensé être chercheur et doit s’y connaître en chimie. Suspense. Max parvient à relever le défis.

C’est le premier conflit. Le film affiche bientôt 20 minutes.

Max et Marianne se retrouvent dans le désert pour parler de leur mission du lendemain. Il y a un peu de stresse quant à la réussite de la mission vue sa dangerosité. Alors qu’ils vont retourner chez eux, ils cèdent au plaisir de l’instant et font l’amour dans la voiture au milieu du désert. Ce qui nous fait avancer notre thème concernant la dangerosité de la compatibilité émotion / travail. Ce qui est intéressant (quoique, une fois de plus pas très original) le fait de se laisser aller à l’épanchement des sentiments est un soulagement pour les personnages, qui évacuent leur tension à travers l’acte amoureux, mais ils ravivent une tension, celle de la prédiction de Marianne qui avait dit : les sentiments mettent en péril une mission.

Le lendemain matin, ils s’entraînent au tir : Max est adroit il passe l’arme à Marianne qui est, elle, une tireuse d’élite. A noter qu’avant qu’elle fasse un carton plein, elle n’arrive pas à tirer parce que la sécurité de l’arme a été mise. (ce qui est étonnant qu’elle ne s’en soit pas rendu compte vu son niveau dans le maniement des armes) On peut mettre cet oubli sur le compte du stresse de la mission imminente. Max insiste sur le fait qu’il ne faut pas qu’elle oublie de désactiver la sécurité. Elle confirme qu’elle n’oubliera pas. On pense alors à une annonce et qu’un moment dans le film elle va oublier la sécurité de l’arme. Il n’en sera rien.

A noter que c’est le troisième détail sur lequel le scénariste insiste et qui n’a d’autre utilité que d’alimenter l’univers du récit, mais qui aurait pu tout autant permettre une annonce discrète pour enrichir le film.

La première réelle scène d’action arrive. Elle va se traduire par une fusillade. Nos agents infiltrés pénètrent dans la fête et lorsque l’agent allemand se pointe, ils tirent dans le tas.

Plusieurs éléments de nouveaux sont amenés et ne sont pas développés : l’agent Allemand qu’ils doivent abattre qui est extrêmement ponctuel qui n’arrive pas à l’heure… suspense : leur mission va-t-elle être avortée ? Or il arrive quelque seconde après, c’est vraiment un mini suspense qui n’a d’intérêt que de faire articifiellement durée la scène. Scène d’action qui, je le rappelle, traine à arriver sachant que le film est bien avancé.

Deuxième point, nous en avons parlé, c’est la sécurité sur l’arme, qui ne paye pas. Il y a eu une annonce, avec une scène pour nous amené qu’il y a une certaine nervosité chez nos agents et qu’une erreur est vite arrivée. Or ici rien ne paye. Il n’y a pas de chute à cette annonce, ce qui nous fait nous poser la question d’une scène si longue pour juste signifier que nos Héros sont nerveux.

Enfin dernier point : Marianne se retrouve face à une connaissance qu’elle hésite à tuer, elle ne la tuera finalement pas. Ce genre de « faiblesse » du Héros en règle général est souvent une forme d’annonce. Le personnage principal en épargnant une vie démontre ses qualités humaines, mais bien souvent la vie étant injuste il y a un retour de force pour le faire payer au Héros (cf Full Metal Jacket par exemple) or ici, rien. C’est pourtant un film d’espionnage, rien de plus facile par la suite que de mettre notre agent avec une identité qui lui sert de couverture et de recroiser cette personne épargner qui aura alors le choix de dénoncer notre Héros ou non. Ici non. On exploite juste la scène au premier degré, le Héros épargne la vie d’une connaissance, afin de démontrer ses qualités humaines. Point barre.

Nos Héros parviennent à fuir. Dans le feu de l’action Brad Pitt fait sa déclaration à Marianne qui accepte.

Outre que cette scène est un peu forte de café parce qu’il ne sait pas passé grand chose entre nos personnages, il ne s’est pas non plus rien passé du tout. On l’accepte donc.

On retrouve nos héros en Angleterre. Ils se marient, ils sont heureux et… et… nous en tant que spectateur on sait pas du tout où va le film.

Les personnages n’ont plus d’objectif. On est en plein flou artistique.

Marianne est enceinte et doit accoucher sous les bombardements. La scène, nous y reviendrons, aurait pu être puissante, elle restera juste improbable.

Enfin, après 45min un incident, un vrai, arrive.

Max est convoqué par ses supérieurs, ils lui annoncent que sa femme est suspectée d’être un agent Allemand se faisant passer pour un agent français et accessoirement ayant pris Max pour un pigeon.

Evidemment la pilule est difficile à accepter pour Max, mais pour nous spectateur, le film commence maintenant.

Le plan des supérieurs est alors simple : faire passer un message bidon par l’intermédiaire de Max et si ce message se retrouve sur les ondes des supérieurs, c’est que Marianne l’aura transmis.

Max est légitimement réticent à faire tomber sa femme dans ce piège sachant qu’il est convaincu qu’elle est innocente, mais le fait d’avoir des soupçons sur elle lui est insupportable. Tout ceci est très compréhensible.

Néanmoins Max va jouer le jeu, il va laisser ostensiblement un message sur le bloc note de sa chambre. Chaque scène avec Marianne, notamment, le plus banale, prenne du relief parce qu’on l’envisage comme une espionne.

Marianne côtoie notamment un autre homme, Max croit alors que c’est peut être un agent à qui elle rend des comptes, ses doutes sont ils fondés ou non ? Marianne se joue-t-il de lui depuis le début ou pas ?

Les séquences de suspicions fonctionnent bien, on se prend au jeu.

On comprend d’ailleurs pourquoi le scénariste à pris autant de temps à placer ce conflit, il a fallu bien planter la relation entre les deux personnages principaux.

Et au stade où la nouvelle tombe on peut effectivement dire qu’on croit à leur relation et que la nouvelle tombe comme un coup de tonnerre.

Max décide de rencontrer quelqu’un qui la connaissait lorsqu’elle était en France. Il faut alors se rendre à l’étranger. Il envoie un messager qui meurt en court de route, révélant à ses supérieurs qu’il tente quelque chose, ce qui rajoute aux soupçons qu’eux peuvent avoir sur lui.

Le temps lui est alors compté, il fonce en France en empruntant un avion. Il trouve un contacte enfermé dans une prison. Il pénètre à l’intérieur et interroge le type à l’intérieur qui est bourré. Il lui dit que la femme de Max, Marianne, est bien la française qu’il a connue. Soulagement de Max. Il rajoute que Marianne savait super bien jouer du piano et connaissait notamment la Marseillaise.

Fort de cet info Max retrouve Marianne et la force à jouer du piano. Elle n’y parvient pas.

Cette  scène est bien vue, elle est très cinématographique.

Max sait alors qu’il a été dupé, Marianne le prie de la croire lorsqu’elle dit qu’elle a des sentiments pour lui. Max décide de la croire et comme il se refuse à l’abattre, il décide alors de fuir avec elle et leur enfant.

La récupération de l’enfant se fait dans la violence car la nurse était une agent allemande, il s’en débarrasse. Ils foncent alors à l’aéroport.

Lorsque Max essaye de faire démarrer l’avion, les agents anglais arrivent et encercle le couple qui n’a d’autre choix qu’à se soumettre ou à combattre.

Marianne optionne une autre possibilité, elle récupère un flingue et se suicide. Cette séquence, une fois de plus est très cinématographique et elle résout tous les problèmes, car si nos Héros avaient mis les voiles à l’étranger, le conflit n’aurait pas pour autant était résolu, ils auraient systématiquement dû vivre caché ce qui est problématique, sans compté s’ils avaient dû liquider les agents anglais pour se faire la malle.

Et s’ils s’étaient fait capturé, Max et Marianne auraient été fusillé, ce qui aurait était terrible pour leur enfant qui serait devenu orphelin. La solution de Marianne est la meilleure : Max est gracié par son chef et il pourra s’occuper de son enfant, et bien sûr il n’a plus besoin de fuir et enfin, beaucoup plus important, à travers ce geste, elle démontre qu’elle aime Max. Résolvant par la même la question centrale du film : est elle honnête ? La réponse est oui et elle est d’autant plus douloureuse que rétrospectivement, elle rend plus cruelle encore cette scène de sacrifice.

C’est donc une très belle scène.

Le scénario part avec une balle dans le pied. La nécessité de placer la relation des personnages (45min) c’est débuter dans la douleur le film. Une fois ce passage long et maladroit (beaucoup d’annonces sans chutes) passé, le film prend une vitesse de croisière et le final est réussi.

Lumière

15 / 20

Beau travail, les ambiances sont bien recréées. Le Maroc est très idéalisé est parfaitement rendu. le travail effectué en Angleterre est intéressant également. Ma préférence ira à la manière dont le chef op éclaire les nuits, que ce soit la scène sur les toits de Casablanca, l’accouchement sous les bombes, le bombardement dans le jardin en utilisant des petites sources de ci de là, particulièrement bien vue et très esthétique. Enfin les séquences de fin sous la pluie, sont très oppressantes et sont un atout indéniable pour le film.

Beau travail.

Direction comédien

15 / 20

C’est la rencontre entre Marion Cotillard et Bard Pitt. Une grosse attente inévitablement, d’autant que pour certains, c’est leur présence qui justifie à elle seule, l’envie d’aller voir ce film. Alors qu’en est il ?

A tout bien, tout honneur, commençons par Marion Cotillard. Elle se là joue femme forte au début du film, voir action-women et par la suite femme aimante et enfin femme trouble. Autant dire qu’elle avait la possibilité de montrer de quoi elle était capable.

Dans l’ordre : le moment où elle joue la femme forte… pourquoi pas ? Elle se donne l’attitude de celle qui dirige, de celle qui sait où elle va. Ce qui lui donne un air assez désagréable de madame-je-sais-tout, ce qui est positif dans le sens où elle est crédible (donc elle joue bien) mais elle n’est pas attirante humainement. Ce qui ne joue pas dans le sens du film. On devrait tomber sous son charme, ce qui nous permet de comprendre comment Max est séduit. Or là, mis à part grâce à la plastique de Marion, on ne voit pas comment il peut succomber à Marianne.

Le côté action-women, autant le dire tout de suite, je n’ai pas été convaincu. C’est même presque ridicule de voir Marion en robe de soirée avec une mitraillette. Elle y met de la conviction pourtant, mais malgré tout je ne pense pas qu’elle soit faite pour ça. Heureusement pour elle (et pour nous) le film ne tourne pas autour de scène d’action.

La femme aimante maintenant. Là, elle est non seulement crédible mais touchante. Je crois à leur échange, je crois à leur amour, il y a de la sincérité dans le jeu de Marion et dans celui de Brad Pitt. Et c’est ce qui permet le dilemme du choix de Max. Si cette partie n’avait pas fonctionnée, tout ce serait effondré. Ici Marion Cotillard est à la fois sensible et touchante.

La dernière partie qui se termine en point d’orgue avec le sacrifice est très réussi également. Marion à travers son jeu, ne donne jamais assez d’élément pour nous faire basculer clairement d’un point à un autre, elle est entre deux eaux. Et la partie finale dans la voiture est particulièrement réussie. Marion livre ici une de ses meilleurs performances.

Passons à Brad Pitt. Il est binaire dans ce film. Les passages où il est en mode action et les passages en mode vie de couple. Les passages action, il est assez monolithique, je dirai même assez décevant. On dirait presque qu’il s’ennuie. On ne prend pas du plaisir à le voir. Maintenant les moments où sont couples est en jeu, ces parties là sont très réussies. On retrouve le Brad que l’on aime, juste, intense, explosif.

Il y a les passages avec Marion qui sont, comme dit plus haut, crédible et sincère, mais les moments où il y a du level, sont par ordre croissant :

  • le moment où il apprend que sa femme est peut être une espionne
  • le moment de la marseillaise
  • la séquence de fin.

La réaction de Brad à la fin est d’une étonnante pureté et générosité. C’est la marque des grands comédiens et cette scène est belle parce que les deux comédiens n’ont pas raté le coche.

Un couple de comédien qui fonctionne dans les scènes intimistes et qui réserve une scène finale de toute beauté.

Mise en Scène

14 / 20

Là où certain on était voir le film essentiellement parce qu’il y a les comédiens d’exception que sont Cotillard et Pitt, j’y suis allé moi parce qu’il y avait Robert Zemeckis.

J’ai été particulièrement fan de son travail du début jusqu’à Seul au monde après quoi j’ai trouvé qu’il s’est perdu dans les films d’animation et qu’il ne s’est jamais vraiment retrouvé dans ses autres films. Flight et The Walk étant sympa mais très facilement oubliable.

Alors qu’en est il de « Alliés » ?

Ce n’est pas le grand retour de Zemeckis. C’est par contre un film qui est au dessus des deux précédents et en dessous pour d’autre raison. Explication :

Les scènes d’action sont plus faibles et les scènes d’émotion au dessus.

A l’instar des comédiens, pas à l’aise dans les scènes d’action et juste et beau dans les scènes plus intimes, il en va de même pour Zemeckis.

La scène de fusillade est filmée sans inspiration, là où la scène d’embrassade dans la voiture est sympa. On sent d’ailleurs dans cette scène l’influence d’Hitchcock (la volonté d’isoler les deux personnages qui s’embrassent par un mouvement circulaire) Ici Zemeckis renforce l’isolement et la fureur de leur ébats avec l’utilisation du sable qui tape aux vitres et du son de la tempête.

La scène d’accouchement sous les bombardements est intéressante, l’utilisation d’un léger ralenti ainsi que d’un isolement par le son est bien vu mais ne suffit pas à nous faire oublier qu’ils peuvent se prendre un obus sur la tête à ce moment là. Ce passage est donc maladroit. A côté de ça, lors du bombardement et qu’ils sont dans le jardin. Très bon passage, bien tendu, avec Brad qui part à la recherche de sa femme.

La plus grande réussite de Zemeckis restera la dernière partie du film et tout réside sur une idée de mise en scène très simple, mais très efficace : le point de vue.

La dernière partie nous place du côté de Marianne. On reste dans la voiture lorsque Max rentre dans la boutique et qu’il risque de se faire tuer, accentuant encore plus la tension et le suspense. Idem pour le passage de l’aéroport, le fait de rester dans la voiture, intensifie la tension et nous rend plus sympathique cette Marianne sur qui de nombreux soupçons pesait mais qui, par l’utilisation de ce procédé, vont voler en éclat. On se prend alors encore plus d’affection pour Marianne qui est réduite à l’état de spectatrice comme nous.

Zemeckis plus inspiré par les scènes intimistes que d’action. Il nous réserve un dernier quart d’heure particulièrement bien maîtriser.

Son

14 / 20

Je ne regarde jamais les films en VO pour des raisons que j’évoque dans l’article que j’ai écrit sur le sujet : Pourquoi voir en VF est une bonne chose.

Reste que ce film, en le voyant, j’ai eu des regrets à ne pas le voir dans sa langue d’origine parce qu’il y a beaucoup de passage où les personnages sont censés parler en français. Ce qui fait que dans la version française, le doubleur parle forcément très bien français et ne laisse pas transparaître le travail de Brad Pitt sur sa prononciation de notre langue.

Reste que j’en ai parlé à des amis qui l’avait vu en VO et qui m’ont dit que c’était une horreur. Brad Pitt parle visiblement très mal français, ce qui d’un point de vue intelligibilité n’est pas top, mais pire au niveau du sens, en effet dans le film il est sensé parlé aussi bien qu’un parisien… Ce qui d’entrée affaibli et la crédibilité de cet agent, mais aussi l’univers mis en place, parce qu’on se dit : comment font les personnes autour de Max, pour ne pas se rendre compte que ce type n’est pas un natif ? Ce qui renforce encore plus mon argumentation sur la nécessité de voir les films dans sa langue : article que vous trouverez en cliquant ici.

Reste que je ne noterai pas le film dans cette configuration vu que je ne l’ai pas vu comme tel. La musique d’Alan Silvestri est très agréable et soutient bien le film, on reconnait bien la patte de l’auteur notamment certain passages qui font penser à Seul au monde.

Le travail sur le son est, à mon sens, ce qui est le plus réussi. Il suggère souvent, renforce tout le temps (notamment sur les passages évoqués dans la rubrique mise en scène) et jamais n’affaiblit.

Bon travail. A voir en VF.

Direction artistique

12 / 20

Il y a, comme dans la plupart des films historiques, un gros travail de recherche, que ce soit au niveau des costumes, des décors et des événements. ici rien ne jure. On y croit.

Seul bémol : le Maroc fait peut être un peu trop carte postale, ce qui n’est pas grave en soit, même si on a parfois l’impression d’une version idéalisée du Maroc, enfin l’action est sensée se passer à Casablanca, or on les voit à un moment dans un désert… Pas super.

Mis à part le Maroc, c’est très réussi. 

Effets Spéciaux

12 / 20

Le meilleur côtoie le moins bon. Comme souvent chez Zemeckis, les ciels et les décors sont parfois truqués et ils sont alors invisibles à l’œil, n’ayant pas vu le making of, il m’est difficile d’en parler. Par contre pour ce qui est réussi : l’arrivée de Brad Pitt en avion, en plan long. On se doute que Brad Pitt n’a pas lui même fait la manœuvre et le plan est nickel. A côté de ça, tous les ciels où l’on voit les bombardements, font très numériques et vieilliront certainement plus difficilement.

Effets spéciaux globalement bons.

EN RESUME

ALLIES est :

– un film correct de Robert Zemeckis

– poussif au démarrage

– prenant si on prend la peine de tenir 45min

– fourni avec un Maroc idéalisé

– un film d’espionnage et surtout pas un film d’action

– avec Marion Cotillard et Brad Pitt en forme

– composé d’un final efficace

un film à voir une fois

Note Finale

12,875 / 20

Bilan

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« Tout ce que l’école de Cinéma ne vous apprendra jamais »

(Et qui est pourtant essentiel pour réussir)

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